Stress : Pourquoi le bruit en open space est moins bien supporté depuis la crise sanitaire
CHUUUUUT•Le bruit ambiant dans les espaces de travail ouverts altère la capacité de concentration, mais des solutions existent20 Minutes avec agences
Un actif sur deux se dit gêné par le bruit sur son lieu de travail, d’après un sondage IFOP-JNA en 2021. Une tendance en hausse. Si le bruit dans l’open space est encadré par la législation pour ce qui concerne les niveaux de décibels excessifs et durables, elle n’encadre pas les sources du quotidien, celles-là mêmes qui viennent altérer notre capacité de concentration : conversation téléphonique, discussion entre collègues, notifications de l’ordinateur, musique qui s’échappe d’un casque… De nombreux sons qui viennent perturber les employés et qui peuvent avoir de réelles conséquences sur la productivité, mais aussi le bien-être.
Le télétravail rend intolérant au bruit
Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, et la généralisation du télétravail, un grand nombre de salariés ont perdu l’habitude de supporter leur lieu de travail et ses multiples distractions. Ils ont développé une intolérance au bruit et peinent à réintégrer un environnement où tout peut potentiellement devenir un facteur de déconcentration. Résultat, les bavardages inopinés qui faisaient autrefois le charme des bureaux partagés prennent désormais des allures de « desk bombing ».
Mais les nuisances sonores au travail sont-elles avant tout une histoire de perception individuelle ? Ceux qui s’en plaignent sont-ils des stakhanovistes peu adaptés au brouhaha inhérent à la vie en entreprise ? Pas nécessairement. Les bruits ambiants altèrent réellement notre capacité de concentration et notre productivité, y compris en visioconférence. Des chercheurs de l’université de technologie de Chalmers ont récemment constaté que le moindre bruit d’à peine 40 décibels a un effet néfaste sur les performances cognitives des personnes qui l’entendent. C’est le niveau habituel du trafic routier en fond sonore, ou d’un bureau tranquille.
Les distractions sonores impactent le bien-être
Plus les tâches à accomplir sont complexes, plus la gêne occasionnée par des nuisances sonores est importante. Des scientifiques de l’université de Californie affirment qu’il faudra, en moyenne, 23 minutes et 15 secondes à un salarié pour retrouver le niveau de concentration qu’il avait avant d’avoir été perturbé par une source de bruit non désirée, d’après The Fast Company. Bien entendu, certaines interruptions altèrent moins notre attention que d’autres, surtout si elles ont un lien avec la tâche que l’on cherche à accomplir. Mais elles nuisent à la productivité et au bien-être des salariés quand elles s’additionnent tout au long de la journée. Les distractions sonores deviennent vite une source de stress et de frustration.
Plusieurs solutions existent pour minimiser l’impact des mille et un bruits de notre lieu de travail. La plus évidente consiste, bien sûr, à enfiler un casque antibruit, ce barrage auditif qui vous évitera de dire un « chuuuuuuut » agacé à vos collègues et, donc, de devenir le mouton noir de l’open space. Avoir la courtoisie de sortir de l’open space pour prendre un appel téléphonique, éviter de se retrouver à plusieurs à discuter autour d’un même poste de travail, prendre des pauses dans un endroit calme et mettre vos appareils électroniques sur silencieux vous aidera aussi à vous soustraire momentanément du barouf ambiant. Vous en sortirez plus apaisé mais aussi plus efficace.
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