BIEN-ETREEn quoi la malbouffe influe directement sur notre capacité à récupérer

Sommeil réparateur : En quoi la malbouffe influe directement sur notre capacité à bien récupérer

BIEN-ETREDes chercheurs suédois se sont penchés sur le lien entre une récupération lente et une alimentation peu saine
20 Minutes avec agences

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Des recherches ont prouvé qu’un régime alimentaire ultra-transformé ou trop riches en sucre pourrait compromettre notre récupération, en plus de notre santé. « Une mauvaise alimentation et un sommeil insuffisant augmentent le risque de plusieurs problèmes de santé publique », indique Jonathan Cedernaes, médecin et professeur associé en biologie cellulaire au sein de l’université suédoise d’Uppsala.

Les effets néfastes de la malbouffe sur le sommeil profond

Les chercheurs ont d’abord soumis les participants à un régime alimentaire sain, puis moins sain dans un ordre aléatoire. Les deux régimes étaient constitués du même nombre de calories, l’un contenait une plus grande quantité de graisses saturées, d’aliments transformés, et de sucre, tandis que l’autre comprenait essentiellement des aliments sains. Chacun des régimes alimentaires a été suivi pendant une semaine avec un contrôle des horaires de sommeil, d’activité et de repas, qui a été réalisé de façon individuelle. Les participants ont ensuite été surveillés dans un laboratoire du sommeil à l’issue de chaque régime, afin de mesurer leur activité cérébrale, selon plusieurs phases : une nuit normale, en état d’éveil, puis en mode « rattrapage » du sommeil perdu.

Publiés dans le journal Obesity, leurs travaux révèlent que la malbouffe n’a pas forcément impacté la durée de sommeil, mais elle a joué un rôle sur la qualité du sommeil profond, et par conséquent sur ses propriétés réparatrices. « Nous avons examiné l’activité de l’onde lente, une mesure qui peut refléter le caractère réparateur du sommeil profond. De manière intrigante, nous avons constaté que le sommeil profond présentait moins d’activité à ondes lentes lorsque les participants avaient consommé de la malbouffe, par rapport à la consommation d’aliments plus sains », explique le professeur Cedernaes dans un communiqué. Autrement dit le sommeil profond ne l’était pas, ou beaucoup moins en tout cas.



Des recherches qui ont encore des limites

Les scientifiques précisent toutefois ne pas être parvenus à déterminer l’impact de la malbouffe sur le sommeil à long terme. Il faut également préciser que cette étude n’a inclus que quinze personnes, un échantillon très réduit du fait de la nécessité de le surveiller pendant plusieurs jours dans un laboratoire du sommeil. Les chercheurs indiquent que des travaux supplémentaires sont désormais nécessaires pour avoir plus de détails, sur le rôle joué par une alimentation peu saine sur d’autres fonctions liées au sommeil. « Il serait intéressant d’effectuer des tests fonctionnels, par exemple pour voir si la fonction de mémoire peut être affectée. Celle-ci est régulée dans une large mesure par le sommeil. Il serait également intéressant de comprendre la durée des effets observés », souligne le professeur Cedernaes.

Enfin, les scientifiques s’intéresseront également à la substance mise en cause dans la perturbation du sommeil, à savoir le sucre, les graisses saturées, les aliments transformés, voire tout à la fois. Un point qu’ils creuseront lors de recherches supplémentaires.