PAUSESavoir lâcher son travail en période de repos, comment y parvenir ?

Congéisme : Pourquoi il ne faut pas travailler pendant ses heures de repos et comment y parvenir

PAUSEFace à un risque réel de surmenage, voici comment se recréer des congés sereins
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Pour éviter de tomber dans le congéisme, il faut avant tout parler à ses supérieurs
Pour éviter de tomber dans le congéisme, il faut avant tout parler à ses supérieurs - tobias-tullius-
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On connaît le concept de workation, ou de tracances, qui consiste à travailler depuis son lieu de villégiature pour tenter de joindre l’utile à l’agréable. Si cette nouvelle organisation de travail peut brouiller la frontière entre la vie professionnelle et personnelle, un autre concept, plus pernicieux et aux effets encore plus délétères, semble devenir de plus en plus courant : le congéisme. Ce néologisme, issu de l’anglais « leavism », désigne le fait, pour un salarié, de travailler sur son temps de repos (matin, soir, week-end ou jour de congé) pour tenter d’être à jour lorsqu’il retourne au bureau.

Certains posent même volontairement des jours de congé pour pouvoir travailler de chez eux sans être dérangés par les sollicitations intempestives des supérieurs ou des collègues, ou par des réunions trop longues et trop fréquentes.

Trop de boulot

Le congéisme est avant tout un signe de surcharge de travail… et de manque de temps pour l’accomplir. Et malgré les rappels au droit à la déconnexion, de nombreux salariés y voient là une solution pour être productifs et montrer qu’ils sont toujours disponibles. Mais le risque de surmenage est réel : ces temps de travail hors-travail sont autant de moments où l’on ne se repose pas et pendant lesquels on met sa santé, physique et mentale, au second plan, en rognant sur son temps de sommeil, de repas ou de loisirs. Et en étant trop engagé, quitte à s’exposer au burn-out, on se retrouve le plus souvent avec l’effet inverse : le travail, qui était auparavant une passion, devient un fardeau vide de sens, ce qui provoque un fort désengagement.

En parler pour l’éviter

C’est pourquoi, pour éviter de tomber dans le congéisme, il faut avant tout parler à ses supérieurs (ou ses responsables RH) de sa charge de travail et tenter de trouver des solutions pour mieux la répartir au sein de l’équipe. Prévenir qu’on ne sera pas joignable pendant ses jours de congé et se forcer dès lors à ne plus répondre aux e-mails ou aux appels professionnels sont de bonnes solutions. Il faut aussi savoir dire non, notamment aux réunions chronophages auxquelles il n’est pas toujours nécessaire de participer, afin de gagner un temps précieux pour d’autres tâches. Celles-ci peuvent être également mieux compartimentées et hiérarchisées au fil de la journée, en fonction notamment des délais et de leur importance. On peut enfin faire attention à son rythme biologique : la plupart des salariés connaissent un pic de concentration entre 10 heures et midi, puis en deuxième partie d’après-midi. Il convient alors de consacrer ces plages horaires à du travail de fond et d’utiliser les autres moments de la journée pour gérer des tâches cognitivement moins exigeantes.

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Cet article est réalisé par People At Work et hébergé par 20 Minutes.

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