Après le « princess treatment », voici l’expression « homme princesse », dont on trouve plusieurs définitions sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur TikTok. Aussi connue sous la formulation « garçon princesse », cette appellation cible les hommes qui présentent des caractéristiques qu’on attribue plus généralement au genre féminin : Recevoir des fleurs, se faire draguer, se faire inviter au restaurant, etc.

Sur le réseau social chinois, la recherche « homme princesse » comptabilise plus de 57 millions publications. Et les avis des internautes, divergent sur l’image que renvoie ce terme sur la vision du couple, voire même de l’homme.

« Si tu ne veux pas payer l’addition, t’es un homme princesse »

« Si tu te fais conduire par ta meuf, t’es un homme princesse », « T’es un homme princesse si tu fais plus attention à tes outfits (tenues) que ta meuf », « Si tu ne veux pas payer l’addition, t’es un homme princesse ». Voici autant de commentaires qu’on peut lire sur le réseau social chinois à propos de l’expression « Homme princesse ». Ce terme tend à donner une définition d’un « garçon gâté » dans une relation où certaines femmes estiment que « les rôles sont inversés ». Parmi les exemples des tiktokeurs : Un homme qui se laisse draguer ou même qui croise simplement les jambes.

Selon la psychologue clinicienne, Johanna Rozenblum, la définition « homme princesse » est par essence « péjorative ». « Je ne vois pas en quoi certains traitements seraient réservés aux femmes et d’autres aux hommes », avance l’autrice du livre « Déconditionnez-vous ». « Maintenant les hommes sont beaucoup plus libres d’accepter leur part de féminité et ça dérange ceux qui n’acceptent pas ça/ceux qui ont une vision rétrograde de ce que doit être un homme et de ce que doit être une femme ». Ceux qui ont en tête « la posture classique de l’homme qu’on avait l’habitude de voir, confiné dans son rôle patriarcal », continue la professionnelle.

Il y a « un intérêt pour cette nouvelle manière de vivre sa masculinité »

« Les réseaux sociaux ont un pouvoir sur la manière de penser. Si ce courant des hommes princesses évolue et engendre du trafic sur les réseaux sociaux, c’est aussi qu’il intéresse beaucoup », déduit la psychologue qui y voit aussi du « positif ». D’après elle, cela démontre qu’il y a aussi « un intérêt pour cette nouvelle manière de vivre sa masculinité », et donc un contre-exemple.

« Avec les réseaux sociaux, il y a évidemment tout l’aspect négatif (insultes, harcèlements), mais c’est aussi une vitrine pour mettre en lumière ceux qui veulent arrêter de se cacher, et ça reste une avancée », conclut la psychologue.