Un produit vegan pas totalement végétal ? D’après une analyse publiée ce week-end par l’association Nutricontrole, des protéines de lait sont présentes dans les produits de la marque SyncProtein, une barre protéinée qui se dit « 100 % plant-based, bio et gourmande ».

Sur les réseaux sociaux, la marque est souvent plébiscitée des internautes vegan qui vantent les mérites d’un produit gourmand et facile à cuisiner. Mais en changeant la formule de ses produits, SyncProtein n’a ni informé ses consommateurs, ni ses ambassadeurs. S’ils peuvent être végétaliens par choix, certains sont aussi intolérants au lactose.

Depuis, c’est la risposte sur les réseaux sociaux. Le Chef Tomy, par exemple, un chef végan originaire de Strasbourg – suivi par 650.000 abonnés – a pris la parole sur son compte Instagram ce lundi pour exprimer sa déception devant le manque de transparence de la marque qui, au téléphone avec lui, aurait argumenté sur la faible dose de teneur en lait.

« Nous n’étions pas au courant. Nous, on s’en fout de la teneur en lait… Ce qui importe c’est d’avoir introduit des produits à base de lait tout en promouvant un produit végan ». En collaboration avec la marque depuis un an et demi, Chef Tomy a décidé de rompre son contrat avec la marque.

« Je ne vous cache pas ma déception »

Il en est de même pour Lloyd Lang, créatrice de contenus végan et lifestyle, suivie par 142.000 abonnés sur Instagram. « A la suite de mes échanges avec SyncProtein qui ne m’ont pas vraiment apporté plus de réponses et étant donné le manque de transparence, j’ai pris la décision de cesser ma collaboration avec eux. J’ai demandé la désactivation de mon code promo. Je ne vous cache pas ma déception. »

Après quelques heures de suspense, la marque SyncProtein a finalement pris la parole en ligne, ce lundi. « C’est une nouvelle qu’on prend à cœur, qui est difficile à vivre pour l’équipe », a-t-elle déclaré avant d’argumenter.

Selon la marque, le mix aromatique présent à 4 % dans la recette est en général fabriqué à partir « de tournesol, de blé ou de soja ». Or, « maîtriser le sourcing des arômes est difficile avec la conjoncture actuelle et il est possible que des traces de lait soient présentes dans nos dernières productions ».

Selon son fondateur, Kévin Aouragh, l’entreprise avait anticipé les risques. « Le packaging précise la présence potentielle d’allergènes de lait ». Mais les chiffres de l’analyse, eux, seraient faussés, selon SyncProtein. Il serait impossible d’arriver à une teneur à 4 % de lactose, contre 4,1 % selon les résultats de Nutricontrole. Toujours dans la vidéo, l’entreprise ajoute qu’il « est indispensable pour le consommateur de savoir ce qu’il y a dans le produit » et avoue avoir « manqué de communication » pour ses clients végans. Des tests seront une nouvelle fois exécutés du côté de l’entreprise.