Rentrée des classes : Je prends ma journée ou pas ?
bien-être au travail•Décaler ses heures, poser une RTT ou rester en télétravail… quelle est la meilleure marche à suivre pour les parents d’élèvesPeople at Work
Lundi 4 septembre, ce sera double emploi du temps pour les parents : une nouvelle semaine de travail pour eux, une nouvelle année scolaire pour plus de 12 millions d’enfants et d’ados en France (selon le ministère de l’éducation en 2021). Comment concilier les deux au mieux ? Si le Code du Travail mentionne certaines absences autorisées, légales ou conventionnelles d’une durée de 1 à 4 jours (comme pour une naissance, une adoption, un mariage, un pacs, un décès ou même un déménagement), aucune disposition relative à cet événement familial n’est généralisée pour l’instant.
Pour Marie Pellerin, cofondatrice de la première plateforme de recrutement pour parents, parentsonboard.fr, « il ne faut pas hésiter à consulter sa convention collective ou les accords d’entreprise qui peuvent parfois prévoir des dispositions spécifiques à cette occasion ». Si ce n’est pas le cas et que le parent souhaite à tout prix être présent sans limite de temps, pas d’autre choix que de poser une RTT ou un jour de congé payé. C’est le cas d’Irina, mère de deux enfants de 5 et 2 ans : « Pour mon aîné, la rentrée se fait en deux jours, ce qui nous oblige à poser une journée. Sinon, je m’arrange pour faire du télétravail pour que ce soit moins la course ! »
La flexibilité, signe de bien-être au travail
Difficile pour les parents de concilier une vie familiale prenante et une vie professionnelle intense. Si un travail d’introspection (en choisissant ses priorités) est la clé de l’équilibre pro/perso, la plupart d’entre eux requièrent la flexibilité de l’entreprise dans laquelle ils évoluent. Julien, papa de deux préadolescents, n’a jamais posé une journée. « En primaire, raconte-t-il, j’accompagnais les enfants seul ou avec ma femme le jour de la rentrée. On restait le temps de l’appel et on discutait quelques minutes avec les autres parents. A 9h30, c’était terminé, et on filait au bureau assez proche de l’école ! »
Même cas pour Hélène, mère de deux enfants, mais avec en retour, beaucoup d’anxiété. « Mon ancien employeur était très strict sur les horaires mais j’ai toujours pris le temps d’accompagner mes enfants lors de cette journée symbolique, raconte-t-elle. Je filais ensuite au bureau, morte de stress d’arriver en retard et je les récupérais au centre de loisirs au plus tard, autour de 18 heures. J’ai changé d’entreprise et je me sens beaucoup plus sereine cette année car mes supérieurs sont compréhensifs. Je ne poserai pas de congé, mais je décalerai exceptionnellement mes horaires de travail pour les amener le matin, et les récupérer à 16h30 pour une balade au parc et un débrief de cette première journée. Et si je n’ai pas fini mes missions, je n’aurai aucun mal à les rattraper le soir, je prends mes responsabilités ! »
« La souplesse est la clé de la qualité de vie au travail », conclut Marie Pellerin. Pour la majorité des employés (93 % des personnes interrogées par l’OPE dans le baromètre national de la Conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle), le respect de cet équilibre pro/perso est une préoccupation importante. C’est même selon elle, une façon de préserver les talents : « un employeur qui s’engage à faciliter le quotidien de ses collaborateurs, c’est une différence de taille côté recrutement, motivation et fidélité » !
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