Reconversion : Les vacances d’été, période propice à la réflexion et aux nouvelles vocations
CHANGEMENT DE CAP•La trêve estivale est le meilleur moment pour réfléchir à son avenir professionnelPeople at Work
Rester ou changer de boîte ? A la faveur de longues heures de farniente, d’un apéritif entre amis ou d’une mise au vert en famille, la question est commune, voire, systématique pour certains salariés. Plus globalement, le questionnement professionnel est un phénomène de fond faisant écho aux besoins de changements et de renouveau humains. Et l’emploi cristallise toutes les attentes. Une étude du Cabinet Orientaction nous apprend que 90 % des sondés pourraient être incités à changer de métier dans l’année.
Les femmes particulièrement concernées
Parmi les raisons avancées par tous les candidats au changement, il est massivement question d’amélioration de la qualité de vie. Avec notamment en ligne de mire :
● Un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle (17 %)
● Des conditions de travail moins stressantes (12 %)
● Des conditions de travail physiquement moins difficiles (10 %), cette dernière demande étant plus forte en région (11 %) qu’à Paris (4 %).
Garance Yverneau, fondatrice et CEO de Garance & Moi l’atteste : « 27 % des femmes qui font appel mon cabinet recherchent un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle ». Un chiffre qui peut s’expliquer par la charge mentale de certaines d’entre elles : « l’été et la rentrée qui se profile restent des temps forts pour les réflexions autour d’une reconversion, avec souvent des prises de décisions avant la fin de l’année. »
Valorisation sociale et quête de sens
Autre facteur, la valorisation sociale et la quête de sens dans le métier évoqué par 23 % des actifs. Les catégories les plus sensibles à ce point sont les CSP + et les 35-49 ans (respectivement à 27 et 28 %).
Suivent ensuite des raisons telles qu’obtenir une meilleure rémunération, rebondir après un licenciement ou anticiper la disparition de son emploi. Et parmi quatre secteurs testés, la data/IA arrive ainsi en tête des plus attrayants (21 % d’entre eux), en particulier pour la gent masculine, à égalité avec les métiers des services à la personne. Les métiers de l’industrie et de la construction d’un côté, médicaux et paramédicaux de l’autre, séduisent respectivement 16 % et 13 % des actifs.
La reconversion en pratique
Près de la moitié des sondés considèrent manquer d’informations pour s’orienter, chiffre d’autant plus élevé en tendance pour ceux étant dans la vie active depuis dix ans ou plus. Pourtant la reconversion professionnelle est une voie riche à explorer lorsqu’on cherche à aller vers de nouveaux horizons, ou s’épanouir professionnellement. Et plus de la moitié des actifs ou chômeurs ayant travaillé se sont reconvertis ou y songent. Le bilan de compétences est en priorité envisagé en cas de changement d’emploi (45 %).
Cependant, et en paradoxe avec cette forte propension à pouvoir changer de métier, 83 % des Français sont en mesure d’évoquer au moins une raison qui pourrait les inciter à conserver leur métier actuel. En effet, 48 % des actifs, habitant aussi bien à Paris qu’en Province, ne changeraient pas d’emploi s’ils pouvaient percevoir une augmentation de salaire (45 % en 2022). S’ensuit la reconnaissance (11 %) et la possibilité d’avoir plus d’autonomie et de liberté de choix (7 %).