À prendre ou à louer ? Avec les nouveaux enjeux climatiques, l’industrie de la mode penche plus pour la deuxième option mais la clientèle ne suit pas. Et ce, même si louer une robe au lieu de l’acheter permet de réduire son impact sur la planète. 48 % des personnes sondées déclarent ne pas en avoir eu recours mais en connaître l’existence. Et 40 % n’ont souscrit aucun abonnement à un service de location de vêtements tout en sachant que cela est possible, d’après les données publiées par Kantar Worldpanel. 2 % des personnes interrogées affirment avoir déjà eu recours à la location de vêtements pour une occasion spécifique, mais seulement 1 %, ont déjà souscrit un abonnement à un service de location pour se procurer plusieurs vêtements.

D’autres moyens plus intéressants de consommer

Ces chiffres témoignent d’un manque d’engouement pour ce nouvel usage, mais est-ce le cas pour tous les moyens de consommation durable ? Un Français sur deux s’est déjà laissé séduire par la mode d’occasion, et un sur quatre est prêt à plutôt se tourner vers la réparation pour augmenter la durée de vie de ses vêtements et accessoires, selon une précédente étude de Kantar menée en juin dernier.

Pourtant, d’après Hélène Janicaud, directrice Fashion Insights de Kantar Worldpanel, la location de vêtements est « une nouvelle manière d’adopter une consommation responsable car elle contribue à acheter moins tout en permettant de rallonger le cycle de vie des produits ». Encore selon elle, « cette pratique est aussi synonyme de gain d’argent, de temps et de place dans les placards ! Si peu de consommateurs et consommatrices y ont aujourd’hui recours, le développement de l’offre ainsi que le marketing d’influence pourraient contribuer à démocratiser la pratique dans les années à venir ».

Un succès, peut-être, en devenir

Reste que cette pratique, même si elle se développe, demeurera associée à un usage occasionnel. D’après l’étude, seulement 21 % y voient un moyen d’adopter une consommation responsable, et 15 % une façon de lutter contre la baisse du pouvoir d’achat ou la possibilité d’avoir un dressing bien rempli sans vider son porte-monnaie. D’après l’étude, les trois quarts des Français pourraient se tourner à l’avenir vers la location de vêtements, de chaussures, et d’accessoires mais uniquement pour une occasion spéciale.