AVENTUREVIDEO «MELAA», «The Island»: «20 Minutes» a aussi testé la survie

VIDEO. «The Island», «Koh-Lanta»... On a testé la survie pour savoir si les candidats étaient des chochottes

AVENTURELa deuxième saison de «Moundir et les apprentis aventuriers» débarque ce lundi sur W9 juste avant «The Island» et confirme la cote des émissions de survies…
Claire Barrois

Claire Barrois

«Je ne mangerai pas ça, c’est dégueu », « je n’en peux plus de la fatigue », « faire caca dans la mer, ça me dégoûte »… Vous aussi, les petites phrases des candidats de The Island, Koh-Lanta et, à partir de ce soir, Moundir et les apprentis aventuriers (MELAA) vous paraissent exagérées ? Pour comprendre leurs difficultés, 20 Minutes s’est rendu à un stage de survie.

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Mettons tout de suite les choses au clair : deux jours dans une forêt d’Ile-de-France ne sont pas comparables en tout point à un mois sur une île isolée du Cambodge. Il n’empêche qu’au rassemblement le premier matin, chacun des quinze participants au stage de survie arrive avec ses inquiétudes. Les principales sont : le manque de nourriture, le manque de sommeil et le froid pendant la nuit.

A 10 h 30, après les rapides instructions de Didier, 48 ans, officier de réserve dans l’Armée de terre, et accessoirement notre instructeur pour le week-end, nous avons retenu l’essentiel pour la survie, où que l’on soit : La règle des trois.

  • Trois secondes d’inattention et c’est l’accident. « Toute blessure à l’œil est considérée comme grave, ajoute Didier. Dès lors que l’œil est touché, on annule toute randonnée ou sortie pour rentrer se faire soigner. »
  • Trois minutes sans respirer, c’est la mort assurée.
  • Trois heures dans des conditions extrêmes de chaud ou de froid, c’est également la mort au bout du compte. « En juin 2007, il y a eu deux morts d’hypothermie en Corse, nous rappelle le moniteur. L’un d’eux était à 200 m du refuge mais ne l’a pas vu. C’est ce qu’on risque quand on est mal équipé. »
  • On peut également tenir trois jours sans boire, et trois semaines sans manger. Cette règle des trois est essentielle pour établir ses priorités lors d’un séjour de survie.

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A 12h30, on a faim

Une fois ces bases acquises, c’est parti pour une petite randonnée. On suit les traces d’animaux (empreintes et épis de maïs grignotés) qui nous mènent droit à un étang. Didier nous propose donc de pêcher pour trouver de quoi se nourrir, en fabriquant des cannes à partir de notre environnement direct. Les appâts ? Des jolis asticots trouvés sous des souches, miam ! Coup de bol, j’attrape un gardon à peine l’hameçon dans l’eau. Étant donné mon absence totale d’expérience, je cafouille et il replonge dans l’étang. Comme les bleus de The Island, je n’assure pas trop niveau nourriture… Pourtant, il est 12 h 30 et j’ai faim. Après deux heures de pêche et cinq gardons en poche, on envisage le dîner sans grande joie.

On emporte tout de même 30 litres d’eau de l’étang à filtrer pour pouvoir boire le soir. La marche continue, il faut construire un abri avant la nuit. « Il faut le choisir en hauteur : S’il pleut, l’eau ne ravinera pas », prévient Didier, avant de demander s’il y avait d’autres raisons. « Surplomber la forêt pour voir ce qu’il s’y passe ? Etre visible pour les secours en cas de problème ? », lance-t-on, dans le groupe. Ces réponses sont justes, tout le monde grimpe. On ne regardera pas nos affaires se faire emporter par un torrent comme dans Koh-Lanta.

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Coup de mou et apprentissage du feu

Sur place, on réfléchit à la manière de construire l’abri pour subir le moins possible le vent. Ensuite, division en trois groupes, comme dans Koh-Lanta, sauf que là, on coopère. Il y a ceux qui vont chercher de la fougère pour nous faire un matelas confortable et isolant du sol, ceux qui vont chercher du bois pour allumer le feu, et ceux qui construisent la cabane. Chacun évite de s’asseoir : La fatigue nous envahit vite quand on arrête de bouger après ne serait-ce qu’une journée à jeun. Une théorie que les apprentis aventuriers de MELAA vont vite confirmer.

L’apprentissage du feu remonte le moral de toute l’équipe : un archet (branche et cordes pour faire tourner la drille), une drille (un bâton en noisetier à faire tourner), une pommelle pour maintenir la drille droite et une planchette avec un trou, en liège bien sec. La friction fait chauffer le bois avant de créer une braise. Cela prend environ deux minutes à Didier, quelques dizaines de minutes à la plupart d’entre nous.

Cédric et son binôme mettent plus de deux heures : « Quand j’ai vu la braise, j’ai cru que j’allais pleurer », souffle le jeune marathonien, à bout de nerfs. Impossible de décrire l’émotion ressentie alors qu’on met la braise dans une botte de paille qui se transforme en flamme à la force du souffle. Un mélange de soulagement, de fierté et d’émotion intense. On comprend mieux les larmes qui coulent à flots dans tant d’émissions de survie.

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Repas croquant mais pas gourmand

Arrive le repas : soupe d’orties au programme. Nous avons hâte de manger, d’abord parce qu’on a très faim, ensuite parce que peu d’entre nous ont déjà goûté. Malheureusement, le goût n’est pas au rendez-vous. Moi qui adore manger et prenais les participants à ces émissions pour des enfants difficiles, je me retrouve à faire la grimace à la première bouchée. Effectivement, quand on associe la nourriture au plaisir, se retrouver à manger un légume bouilli sans assaisonnement ni sauce, ce n’est pas agréable. Je suis prise de haut-le-cœur. Thierry, un autre participant, me propose des fourmis, apportées par Didier, pour donner une petite touche citronnée et croquante à mon repas. Ça ne suffit pas, j’arrête au bout de trois bouchées, tant pis pour la faim.

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Reste la nuit. Une fois le feu créé, il faut l’alimenter, mais aussi le surveiller afin d’éviter qu’il embrase les survivants endormis près de lui. On met donc en place un tour de garde : Six binômes veillent chacun leur tour sur le feu et leurs compagnons. De quoi permettre à chacun de passer une nuit meilleure qu’imaginée. Au réveil, chacun (dont moi) raconte à quel point il ne ressent pas la faim… Tout en ne parlant que de manger. Certains sont en pleine forme, moi un peu moins, je me mets en retrait une partie de la matinée. Inutile de préciser qu’à la fin du week-end, tout le monde s’est rué sur la nourriture…