Arte offre une nouvelle vie à « Vénus beauté»
Des néons roses et bleus, trois blouses au charme désuet et quelques notes de carillon pour accueillir le chaland. Voilà ce que Tonie Marshall a conservé de son film Vénus beauté en l’adaptant pour Arte. Après avoir séduit 1,4 million de spectateurs sur g© 20 minutes
Des néons roses et bleus, trois blouses au charme désuet et quelques notes de carillon pour accueillir le chaland. Voilà ce que Tonie Marshall a conservé de son film Vénus beauté en l’adaptant pour Arte. Après avoir séduit 1,4 million de spectateurs sur grand écran en 1999, les esthéticiennes aux petits soins pour le corps et le coeur de leurs clients débarqueront sur la chaîne franco-allemande à partir du 3 octobre. Pendant cinq semaines, l’institut de beauté parisien, rebaptisé « Vénus et Apollon », exposera ses secrets du lundi au vendredi, entre 20 h 15 et 20 h 45. « L’idée a germé il y a trois ans, raconte Tonie Marshall. Au départ, je pensais simplement décliner le film. Mais je me suis vite rendu compte qu’il fallait couper le cordon, et ne conserver que l’esprit de cette comédie en rose et noir. » Les fans de Nathalie Baye, Audrey Tautou ou Mathilde Seigner, héroïnes du grand écran, en seront pour leurs frais : les actrices sont différentes et les prénoms de leurs personnages ont aussi été modifiés. Seule est restée l’idée de réunir quatre générations de femmes. Qui sont autant d’archétypes : la gérante Ingrid (Brigitte Roüan) part en croisade pour « réparer la fragilité des hommes », Geneviève (Maeva Pasquali) multiplie les opérations de chirurgie esthétique pour séduire sa mère, trop distante. Mais alors qu’au cinéma, l’intrigue se concentrait sur Angèle (Nathalie Baye), la série s’attarde sur chacune des protagonistes : « En 26 épisodes, nous avons pu approfondir et nuancer nos rôles », se félicite Maria de Medeiros (Suzy dans la série). La série a demandé six mois de tournage, réuni trois réalisateurs et neuf scénaristes. « Un processus industriel inédit pour Tonie Marshall, comme pour Arte », souligne François Sauvagnargues, directeur de la fiction. Il revenait à la productrice exécutive Brigitte Sabban-Weyers, rodée aux séries de M6, telle « Classe mannequin », de gérer les aléas du tournage : « Malgré un budget de plus de 8 millions d’euros, il a fallu faire des choix. Exemple, avoir de belles lumières ou filmer en extérieur ». L’équipe a opté pour un éclairage soigné, comme au cinéma. Et tourné en studio, comme à la télé. Dan Israel