reportageGuillaume d' « ADP» mesure sa cote de popularité au Sommet de l'élevage

« L’amour est dans le pré » : Guillaume, star « surtout en chair » et en os au Sommet de l’élevage

reportageMercredi, « 20 Minutes » a suivi l'éleveur de Highland et gérant de ferme pédagogique dans les travées du grand rendez-vous du monde agricole organisé en Auvergne
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • Guillaume, 35 ans, éleveur de vaches Highland dans l'Allier, est l'un des célibataires de la saison 17 de L'amour est dans le pré en cours de diffusion sur M6.
  • Depuis mardi et jusqu'à vendredi il participe au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) où il peut mesurer sa cote de popularité. 20 Minutes l'a suivi sur place mercredi.
  • C'est au Sommet de l'élevage, il y a un an, que Guillaume a été approché par les équipes de l'émission de M6 : « Au début, j’ai dit non, surtout pas. J’avais peur de ce qui pouvait être utilisé pour faire de l’audience et me desservir. Le tournage a été comme on me l’a expliqué : dans le respect et la bienveillance. »

De notre envoyé spécial à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme),

Sous le grand barnum du Sommet de l’élevage, Guillaume fait une moisson de sourires, de compliments et de messages sympathiques. Le Bourbonnais de 35 ans, venu en voisin dans ce grand rendez-vous du monde agricole organisé jusqu’à vendredi à la Grande Halle d’Auvergne, à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), découvre les effets de sa notoriété grandissante. Depuis quelques semaines, les téléspectateurs et téléspectatrices de L’amour est dans le pré suivent tous les lundis sur M6 sa quête du compagnon idéal.

« Dans la rue, ou ici, je vois les gens qui se retournent et se donnent des coups de coudes : "Hé, regarde à gauche, tu le reconnais ?" C’est marrant, s’amuse-t-il. Certains viennent me toucher et me disent : "Je vous trouve en chair et en os !" Je leur réponds : "Surtout en chair !" » Le trentenaire a le sens de la formule.

« On a un pronostic, on mise sur Tom. On a juste ? »

Il est aussi facétieux. Sur son compte Instagram, au nombre d’abonnés en pleine croissance, il a annoncé qu’il ne viendrait pas seul au Sommet de l’élevage. « Evidemment, parce que je serai avec mes vaches », précise-t-il. Car, s’il a fait le déplacement depuis mardi à bord de son camping-car, c’est avant tout pour présenter aux autres éleveurs la Highland, la race bovine dont il est l’un des plus fervents promoteurs. Celles et ceux qui s’attendaient à avoir un scoop sur sa vie de couple sont donc restés sur leur frustration.


Guillaume, à gauche, en kilt, présente une vache de race Highland au Sommet de l'élevage, le 5 octobre 2022.
Guillaume, à gauche, en kilt, présente une vache de race Highland au Sommet de l'élevage, le 5 octobre 2022. - F.Randanne / 20 MINUTES

« Avant la diffusion du speed-dating, les curieux venaient à ma ferme pédagogique pour scruter qui était à la billetterie, qui se promenait dans ma cour. Maintenant, comme ils connaissent les visages de mes prétendants, Maxime et Tom, ils veulent voir s’ils en reconnaissent un », raconte Guillaume.

Ce mercredi, Fabrice, téléspectateur assidu de L’amour est dans le pré, a reconnu l’agriculteur qu’il ne s’attendait pas à trouver au Sommet de l’élevage. « Nous avons regardé le dernier épisode en différé hier… », se présente-t-il avec sa compagne, Claire. Puis le couple de La Bourboule tente de gratter des infos : « On a un pronostic, on mise sur Tom. Alors, on a juste ? » Peu après, Claire nous expliquera : « Tom et Guillaume vont bien ensemble. Maxime est très bien aussi, mais Tom a davantage l’air prêt à tout lâcher pour s’installer dans l’Allier. » L’éleveur se garde bien de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse : « Je vous laisse voir la suite », répond-il simplement, laissant planer le mystère.

« Quand quelqu’un me dit que je suis son chouchou, je rougis direct »

« Les gens sont malins. Il y en a qui me disent, par exemple, "Alors, avec Maxime, comment ça se passe ?" puis ils essaient de voir si j’ai un rictus, un mouvement de l’œil… Je leur précise que j’ai signé un accord de confidentialité, donc ils n’insistent pas, avance Guillaume. C’est un peu comme un jeu pour eux mais, au fond, ils ne veulent pas être spoilés. »

« Est-ce que je veux savoir s’il finit en couple et avec qui ? Pas du tout ! C’est le but de l’émission. Je vais attendre sagement », assure effectivement Christelle, 46 ans. La dynamique blonde venue de Saint-Sandoux, à 20 km de là, repart ravie d’avoir pu prendre un selfie avec celui qu’elle « adore », car elle le trouve « très naturel et très jovial ».

« Quand quelqu’un vient me voir en me disant que je suis son chouchou, ça me fait rougir direct », confie l’agriculteur. Il n’est pas dupe du fait que celles et ceux qui l’abordent sont ceux qui l’apprécient et non ses détracteurs. « Les gens qui ne m’aiment pas n’osent pas me le dire en face. Sur les réseaux, il y a eu des commentaires déplacés ou blessants. C’est le jeu aussi », veut-il relativiser.

Quelques instants plus tard, c’est un autre visage connu de L’amour est dans le pré qui vient lui serrer la main : Sébastien, de la saison 16. Leurs expériences respectives ont largement de quoi alimenter leurs discussions : « Alors, ça s’est bien passé le tournage du bilan ? Vous avez bien fait la bringue ? », « T’avais pas trop le trac, au début, avec les caméras ? » « Pas du tout, garantit Guillaume sur ce point-là. Les cameramen et preneurs de son se fondent dans le décor et on les oublie vite. Le seul moment où je me suis senti acteur, c’est quand on refaisait des prises à chaque arrivée en voiture, descente de voiture, entrée dans la maison, etc., pour les plans de coupe. »

« J’avais peur de ce qui pourrait être utilisé pour faire de l’audience »

Guillaume est catégorique : tout ce qui est diffusé à la télévision reflète bien la manière dont il a vécu les choses. Et il est doublement ravi car l’aventure lui a permis de nouer de nombreuses amitiés avec ses homologues de cette saison ou des années passées. Dans la soirée, il a ainsi été rejoint par Agnès, la maître brasseuse de cette édition qui a débarqué avec des caisses de bière plein sa voiture, et par Jean-François, l’éleveur de brebis de l’an passé… Ils ont improvisé un barbecue devant le stand Highland du Sommet de l’élevage.

Peut-être leur a-t-il raconté que tout a commencé pour lui ici même, il y a un an lorsque Louise, une casteuse de l’émission lui a demandé s’il était célibataire et s’il aimerait participer à l’émission de M6. « Au début, j’ai dit non, surtout pas. Elle a pris mon numéro, je ne pensais pas qu’elle me recontacterait. Elle m’a rappelé le mardi suivant. J’avais peur de ce qui pourrait être utilisé pour faire de l’audience et qui pourrait moi me desservir. Elle a su me rassurer. Le tournage a été comme elle me l’a expliqué : dans le respect et la bienveillance », relate-t-il. Depuis, il est l’un des meilleurs défenseurs du programme. Récemment, il a échangé longuement au téléphone avec un agriculteur pressenti pour rejoindre la prochaine saison. Il a, paraît-il, su trouver les mots pour balayer ses hésitations.