TELEVISIONUn «bug» à l'origine du reportage sur le bar accusé d'être «anti-femmes»?

Sevran: France Télévisions reconnait un «bug» concernant son reportage sur le bar accusé d'être «anti-femmes»

TELEVISIONFin 2016, France 2 avait diffusé un reportage intitulé « Lieux publics : quand les femmes sont indésirables »…
Le bar du Jockey Club à Sevran
Le bar du Jockey Club à Sevran  - Adam PLOWRIGHT / AFP
Clio Weickert

C.W.

Diffusé en décembre 2016 au JT de France 2, le reportage sur le Jockey Club, un bar de Sevran décrit comme « interdit aux femmes », avait suscité une forte polémique. Furieux, le patron de l’établissement avait annoncé quelques mois plus tard porter plainte pour « diffamation et provocation à la haine raciale ». De même, cette séquence, considérée par certains comme biaisée et ne reflétant par la réalité, avait été remise en cause par plusieurs médias. Le Bondy Blog avait notamment publié une contre-enquête, révélant que l’établissement avait « tout de même une clientèle féminine et fidèle », rapporte le site de L'Express.

Alors que France Télévisions avait très peu réagi, le Bondy Blog a révélé jeudi qu’Hervé Brusini, directeur chargé du numérique et de la diversité à France Télévisions, avait reconnu un « bug » concernant ce reportage. « Il y a eu un bug oui et un problème qui s’est manifestement posé avec ce reportage », a-t-il expliqué lors d’une audition organisée fin janvier au ministère de la Cohésion des Territoires dans le cadre de la mission confiée à Jean-Louis Borloo sur « l’image des quartiers ». Contacté par le Bondy Blog, Hervé Brusini n’a toutefois pas voulu développer sa pensée.

France 2 soutient l’auteure du reportage

Depuis, Pascal Doucet-Bon, le directeur délégué de l’information de France Télévisions, aurait renouvelé son soutien « à Caroline Sinz (l’auteure du reportage) et à l’équipe du 20 Heures », révèle L’Express.

« Elle ne fait en aucun cas "amende honorable" comme certains ont pu l’écrire et le relayer, déformant et instrumentalisant les propos de Hervé Brusini devant la commission "image des quartiers" au Ministère de la Cohésion des Territoires. Le travail effectué par la rédaction a été pleinement assumé à l’époque, et l’est toujours. Nous rappelons que le CSA n’a relevé aucun manquement de la chaîne dans cette affaire, » écrit-il dans un mail envoyé en interne.