«The Voice»: On a assisté à la première de Pascal Obispo dans le fauteuil de coach
REPORTAGE•Le tournage des premières auditions à l’aveugle de la saison 7 du télécrochet de TF1 a commencé lundi à La Plaine Saint-Denis. « 20 Minutes » y a assisté…Fabien Randanne
L'essentiel
- Pascal Obispo succède à M. Pokora et rejoint Zazie, Mika et Florent Pagny dans le fauteuil de coach de « The Voice »
- Le tournage des auditions à l’aveugle de la saison 7 a débuté ce lundi soir.
- Pascal Obispo a fait ses premiers pas dans son rôle de coach. Son principal critère pour se décider à se retourner : l’émotion.
«Comment s’appelle la personne à côté de moi ? » Pascal Obispo vient à peine de s’installer dans son nouveau fauteuil de coach de The Voice qu’il chambre déjà Mika dans un éclat de rire. « Il est le chien dans un jeu de quilles, prophétisait quelques minutes plus tôt, en coulisses, Matthieu Grelier, le directeur des programmes d’ITV Studios France qui produit le télécrochet de TF1. Cela faisait quatre ans qu’on n’avait pas eu un juge complètement vierge de toute la mécanique du jeu. »
Pascal Obispo a beau être un téléspectateur fidèle de l’émission, ce lundi, premier jour du tournage des auditions de la saison 7 auquel 20 Minutes a pu assister, le chanteur prend ses marques sur le plateau installé dans un studio de La Plaine-Saint-Denis. Alors que techniciens et musiciens et autres membres du staff s’affairent sur la scène dans des allées et venues bien rodées, il semble un peu désorienté : « Faut que j’aille par là ? Dites-moi ! »
« Je crois que je ne vais pas appuyer, ne rien dire »
Heureusement, Zazie et Florent Pagny, pour qui il a composé plusieurs chansons et qu’il connaît donc bien, sont là pour lui montrer le chemin et le mettre en confiance. La première chanson collégiale interprétée par les quatre coachs en ouverture de cette nouvelle édition est d’ailleurs l’une de ces créations : Chanter. « C’est symbolique, cela fait vingt ans pile qu’il a écrit ce morceau pour Pagny », note Matthieu Grelier. Il n’empêche, le quatuor doit faire une deuxième prise, la première ayant été ponctuée de petites imperfections. Une fois la séquence dans la boîte, Pascal Obispo ne manque pas de remercier le public pour son « indulgence ». Modeste.
Face à l’indéboulonnable Nikos Aliagas, le nouveau coach se confie, en plaisantant : « Je stresse. Les concerts, c’est pas la même chose : on arrive [face au public], c’est facile. Là, je crois que je ne vais pas appuyer [sur le buzzer], ne rien dire ». Un petit peu avant 21h, il doit pourtant entrer dans le vif du sujet : la première candidate des auditions à l’aveugle arrive et Pascal Obispo se fait mentir illico : il est le premier à retourner son fauteuil. « Je n’ai pas pu m’empêcher de taper », commente-t-il ensuite, avant de se reprendre : « de buzzer ». Oui, The Voice, c’est aussi tout un vocabulaire à maîtriser.
« Pour moi, l’énergie prime sur la technique »
Pour la petite histoire, même si le montage final, diffusé en début d’année prochaine, ne respectera pas cet ordre, le tout premier talent à avoir foulé la scène ce lundi soir a décidé de rejoindre l’équipe de Pascal Obispo. Au cours de la soirée, le coach, qui succède à M. Pokora, sait trouver les mots pour convaincre plusieurs autres candidats, aux styles bien différents les uns des autres, de faire partie de sa team.
Parmi les 140 candidats en lice cette année, il ne peut en convier que dix-huit dans son équipe lors de ces auditions à l’aveugle. Son principal critère de choix : l’émotion. « Pour moi, l’énergie prime sur la technique », lance-t-il à celle qui a tenté sa chance sur une reprise des Clash. « J’ai été troublé dès les premières notes. J’ai entendu le cœur pendant toute la chanson, je m’en fous de savoir s’il y avait des notes à côté », glisse-t-il à une autre qui a offert une version sensible de La chanson des vieux amants. Ou encore, devant un artiste venu de Nouvelle-Calédonie pour présenter un morceau traditionnel, il s’emballe : « Quand j’entends quelque chose de pur et de beau, il n’y a pas à analyser ».
« Il y en a un qui a des cheveux et l’autre un peu moins »
Alors que les candidats se succèdent, Pascal Obispo semble de plus en plus à l’aise. Il s’intéresse aux parcours de ceux qui se sont présentés face à lui et multiplie les questions : « Vous faites de la musique depuis combien de temps ? Des concerts ? Seule ? » Peu à peu, il chope la petite musique des autres coachs, mélange de remarques constructives, de critiques bienveillantes et d’éloges appuyés pour espérer faire mouche et ne pas laisser passer un talent chez un autre coach. Parfois, il tente l’autodérision : « Vous avez le choix entre Florent Pagny ou moi, il y en a un qui a des cheveux et l’autre, un peu moins… »
Là où il a des efforts à faire, c’est dans la maîtrise de ce petit tic qui le pousse à porter sa main à sa bouche, ce qui l’amène à tapoter dans son micro. Les ingénieurs du son semblent en avoir des sueurs froides. Manquerait plus qu’on n’entende plus sa voix à lui ! Le tournage ne fait que commencer : il a encore plusieurs heures à mettre à profit pour trouver la position la plus confortable dans son imposant fauteuil rouge.