CHARCUTERIEDans son 100e épisode, «Top Chef» désosse les candidats

VIDEO. «Top Chef»: Dans les coulisses du 100e épisode, les candidats se sont fait désosser

CHARCUTERIE«20 Minutes» s'est rendu sur le lieu du tournage de la célèbre émission culinaire...
Maria Aït Ouariane

Maria Aït Ouariane

Cent épisodes, ça se fête. Pour l’enregistrement de son 100e numéro, diffusé mercredi soir, Top Chef a mis les petits plats dans les grands et s’est installé dans les écuries du château de Chantilly. Dans ce chef-d’œuvre architectural, la pression est montée d’un cran chez les équipes de production, dont les effectifs ont été renforcés pour l’occasion. En revanche, un certain air de colonie de vacances régnait parmi les candidats. « Il y a une alchimie entre eux qui est très chaleureuse, ils sont très soudés et c’est super bien de les accompagner et d’être avec eux au cours des épreuves parce qu’on sent ça, plus que les autres années » nous confie Philippe Etchebest.

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Avis que partage Michel Sarran qui souligne un grand respect existant entre les candidats. Une bonne ambiance venant également des juges qui, saison après saison, ne perdent pas leur complicité et leur bienveillance. Hélène Darroze, Philippe Etchebest et Michel Sarran sont ainsi non seulement « dans le jugement mais aussi dans le conseil ». Hélène Darroze se félicite ainsi que le programme centenaire attire toujours plus de chefs de renom : « Ils sont tous scotchés par le niveau des candidats, le sérieux du concours, le niveau des épreuves… »

Une émission de partage

Dans cet épisode spécial, les six candidats restants doivent préparer 100 bouchées salées et sucrées, désosser un oiseau par le dos, foncer une tarte et la chiqueter, faire un pochage Saint Honoré et enfin réaliser un taillage de champignon. Tout cela sous le regard de 100 des meilleurs ouvriers de France. La venue de ces ouvriers de talent représente un immense challenge. « C’est un peu comme quand le guide Michelin vient : on ne rigole plus », indique Hélène Darroze.

« On démontre aujourd’hui que l’excellence est plurielle, estime Gérard Rapp le président de la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France. Notre mission est d’accompagner, de faire la transmission vis-à-vis des candidats, mais aussi d’accompagner les jeunes téléspectateurs qui se destinent à ces métiers pour que demain ils suivent notre cursus. » Un des MOF invités dans l’émission met un bémol à ce tableau idyllique : « C’est un peu chimérique de faire croire aux jeunes qu’en un claquement de doigt ils peuvent devenir pâtissier, chocolatier etc. Il faut remettre les choses à leur place et, malheureusement, même au plus haut niveau, on fait encore croire aux gens que les métiers s’apprennent comme ça… La formation c’est notre créneau et c’est notre avenir ».

Affirmer Top Chef comme un label du monde culinaire

Si Top Chef ne fabrique pas des chefs à partir de zéro, les trois juges affirment que l’émission fait énormément progresser les candidats, notamment au travers d’épreuves comme celle des MOF : « L’idée c’est de les faire évoluer à travers le concours et on voit au fur et à mesure des épreuves que ça monte. On essaye bien évidemment de voir leurs défauts et d’en faire des qualités. Le but pour nous c’est de les faire évoluer, de les faire grandir et à chaque fois ils sont unanimes et reconnaissants. Ils nous disent « on a pris 3 ans d’expérience en 6 semaines ». »

Et s’il est exact qu’on apprend surtout de ses erreurs, l’épreuve du 100e épisode a été particulièrement utile… Un candidat en particulier a perdu tous ses moyens face à l’épreuve du désossage de l’oiseau. Les MOF se sont indignés de son abandon face à une tâche qu’ils ont tous dû faire un jour : « On ne baisse pas les bras dans ce métier ». Michel Sarran y a vu une belle leçon pour les téléspectateurs : « On sait que c’est un métier difficile, mais là on découvre une autre facette. Un chef doit avoir de la rigueur, de l’excellence, un vrai investissement, mais il y a aussi quelque chose de très humain qui transparaît dans l’émission et ça, c’est salué par les téléspectateurs. »

Une cuisine de plus en plus créative au détriment de la technique

Pour un autre MOF c’est également l’occasion de mettre quelques points sur les i : « Dans « meilleurs ouvriers de France », il y a le mot ouvrier. Et moi je suis fière d’être ouvrier parce qu’ouvrier c’est noble. Y en a marre de tous ces « directeurs de machin chouette truc bidule » ! On est des ouvriers, on travaille avec les mains et surtout avec le cœur et notre passion. »

Les MOF ont remarqué chez les candidats un réel manque de technique de base même s’ils restent conscients de la difficulté du concours et du stress que représente le fait d’être filmés pour a télévision. Hélène Darroze a en également conscience : « Moi je sais que je n’ai pas les candidats les plus techniques donc je leur ai surtout donné le conseil de prendre du plaisir, d’être eux-mêmes et d’aller au plus profond d’eux, de donner le meilleur d’eux-mêmes. » Cette année Top Chef a déjà parmi ses petits chouchous un candidat qui étonne par sa grande créativité mais qui agace par son manque de technique. Il reste quelques épisodes encore pour savoir si les juges privilégieront la maîtrise des bases ou s’ils se laisseront envoûter par l’imagination.