ONPC: Christine Angot confie qu'elle a failli quitter l'émission de Laurent Ruquier
POLEMIQUE•Dans «Télérama», elle revient aussi sur les raisons de sa colère face à Sandrine Rousseau...20 Minutes avec AFP
L’échange entre l’ex-élue EELV Sandrine Rousseau et l’écrivaine Christine Angot sur le plateau d'« On n’est pas couché » (ONPC) samedi 30 septembre a fait couler beaucoup d’encre.
Principale cible des critiques : Christine Angot, accusée, notamment, d’avoir manqué d’écoute et de compassion face à la femme politique, venue témoigner de son agression sexuelle racontée dans son livre Parler (éd. Flammarion).
Catherine Barma m’a convaincue de rester
Christine Angot a choisi de revenir sur cette séquence dans Télérama, à qui elle confie avoir voulu quitter l’émission alors que les huées du public l’empêchaient de s’exprimer : « Je n’y arrivais plus, alors pourquoi rester sur le plateau ? A ce moment-là, je me suis dit que je quittais l’émission. Définitivement. Je ne suis pas là pour y occuper une place, je m’en moque. Et c’est Catherine Barma, la productrice, qui est venue me voir, j’étais retournée dans ma loge, dans un état de détresse, en larmes. Et c’est elle qui m’a convaincue que je pouvais retrouver mon calme, ma concentration ».
Les femmes et la souffrance, ça suffit
Elle revient aussi sur le fond des raisons de son opposition à Sandrine Rousseau, venue témoigner de l’agression sexuelle dont elle dit avoir été victime : « Personnellement, j’en ai assez qu’on demande aux femmes de revendiquer la souffrance. Une souffrance toujours rapportée au travail, aux tâches ménagères, aux enfants qu’il faut faire garder, au sexe, à la séduction, à l’âge, on n’en peut plus », déplore-t-elle.
Ma parole et moi, ce n’est pas séparé
Quant aux critiques dont elle fait l’objet, elle relativise : « L’inceste, ça stigmatise de toute façon. Dans cette émission ou ailleurs, dans ce que je dis, il n’y a rien d’extravagant, rien de scandaleux, rien qui ne puisse être entendu. Face à François Fillon, pareil, je n’ai rien dit qui n’avait pas été déjà exprimé dans la presse. Mais au moment où je le dis, on voit que j’y adhère complètement, je suis dans les mots. Ma parole et moi, ce n’est pas séparé, c’est pour ça qu’on entend ce que je dis. »
J’aime les endroits où l’on peut parler
Regrette-t-elle cette séquence ? Songe-t-elle maintenant à quitter l’émission ? « J’aime bien la télévision, confie-t-elle. Le côté immédiat, rapide. J’aime tous les endroits où l’on peut parler, un scénario de film, un plateau de théâtre, un studio de télé, il n’y a pas de différence radicale à mes yeux. La question est toujours : quelles phrases peut-on faire ? Quelle parole peut être dite ? »