«Demain nous appartient»: le «Plus belle la vie» de TF1 qui «parle à tous les Français»
SERIE•A partir du lundi 17 juillet, à 19h20, TF1 diffuse «Demain nous appartient», une saga d'été qui pourrait devenir le «Plus belle la vie» de la première chaîne...Claire Barrois
Une petite ville, la mer et le soleil, des histoires de familles, un mort. Intrigue classique pour une saga d’été. Demain nous appartient, diffusée à partir de ce lundi à 19h20 sur TF1 est pourtant un peu plus que cela. Si cette saga fonctionne, TF1 espère vous y rendre accro et en faire un rendez-vous quotidien à la Plus belle la vie. D’ailleurs, et ce n’est pas un hasard, les deux séries sont produites par Telfrance. Guillaume de Menthon, le président du groupe, a donné un peu plus de détails sur les enjeux de cette série.
Vous produisez à la fois « Demain nous appartient » et « Plus belle la vie », vos deux séries ne risquent-elles pas de rentrer en concurrence ?
TF1 diffuse Demain nous appartient à 19h20 et Plus belle la vie passe à 20h30, les téléspectateurs vont donc pouvoir suivre les deux ! Nous faisons le pari qu’une partie du public sera le même. Sur les 4 millions de fidèles de Plus belle la vie, beaucoup pourraient également venir regarder Demain nous appartient. Nous allons également aller chercher les téléspectateurs de TF1 et de cette tranche horaire. Ce n’est pas tout à fait le même enjeu parce qu’à 19h20 on prépare le dîner ou on dîne, et à 20h30 on est prêt, on commence la soirée. L’horaire a une influence certaine, mais on ne sait pas encore laquelle.
Est-ce plus une saga d’été ou une série sur le long cours ?
On a tenu à respecter les codes de la saga d’été, c’était le deal de départ avec TF1. C’est une première étape avant de faire un point début septembre. On s’est fixé des objectifs très élevés. Nous allons étudier de près comment le public consomme la série, et si on arrive à créer cette urgence quotidienne à retrouver Ingrid Chauvin et les autres, on continuera.
Justement, contrairement à « Plus belle la vie » dont on ne connaissait pas les acteurs et où on s’est attaché d’abord aux personnages, « Demain nous appartient » a de grosses têtes d’affiches. Est-ce que ça ne pourrait pas réduire l’identification ?
Ingrid Chauvin est déjà un peu dans toutes les familles, c’est l’héroïne des sagas d’été de la grande époque. Elle a un nombre de fans impressionnant, les gens ont vraiment de l’affection pour elle. Charlotte Valandrey, Alexandre Brasseur, Lorie ou encore Lou, la gagnante de The Voice Kids 2016, sont suffisamment populaires pour convaincre les gens de regarder la série rapidement.
Qu’est-ce qui permet à chacun de rentrer dans l’intrigue ?
Sète est une ville de 40.000 habitants, comme énormément de villes de France. Mais elle a l’avantage d’être au bord de la mer, d’avoir un emplacement avec un ensoleillement extraordinaire. La ville est située entre l’étang de Thau et la mer, il y a des canaux… A Sète, on est allé chercher un théâtre qui ressemble à toutes les villes de France. C’est très beau, mais ce n’est Saint-Tropez ou Biarritz, c’est une ville qui parle à tout le monde.
Qu’est-ce qui fait la réussite d’une série quotidienne ?
Raconter une belle histoire dans un décor attirant, ensoleillé, sexy et surtout s’adresser à tous les Français : tous les âges, milieux sociaux, de partout en France. Ce sont des histoires de gens ordinaires à qui il arrive des histoires extraordinaires. On essaie d’être authentique, que les gens aient l’impression que tout pourrait être vrai, tout en magnifiant la réalité.
Quelles sont les difficultés de ce type de série ?
Nous avons plus de contraintes à appréhender que de réelles difficultés. La force et l’enjeu de ce genre de séries sont la récurrence : Il faut raconter des histoires qui restent intéressantes, romanesques tout en tenant le rythme quotidien. Baser l’intrigue sur plusieurs familles nous offre des ressorts pour l’intrigue. Nous avons une diversité de personnages qui couvrent la population française de 7 à 77 ans et plusieurs milieux sociaux pour traiter tous types de problématiques.