Le téléachat: derrière l’écran, le tiroir-caisse
« France boutique fera peut-être la promotion du téléachat, pas de ses produits. » Laurent Cabrol, présentateur de « Téléshopping » (TF1) depuis sept ans, réagit au succès du film de Tonie Marshall. Il ne perd pas de vue que le téléachat vante et vend des© 20 minutes
«France boutique fera peut-être la promotion du téléachat, pas de ses produits. » Laurent Cabrol, présentateur de « Téléshopping » (TF1) depuis sept ans, réagit au succès du film de Tonie Marshall. Il ne perd pas de vue que le téléachat vante et vend des objets, tels le fauteuil massant ou le super nettoie-tout. « C’est une entreprise commerciale dont le magasin et la vitrine sont la télévision », explique-t-il. Pour ce programme atypique, lancé par Pierre Bellemare en 1987 (lire l’encadré), mais né aux Etats-Unis dans les années 70, l’enjeu est moins l’audience que le chiffre d’affaires réalisé. En 45 minutes, une émission peut engranger jusqu’à 230 000 euros pour 500 000 à 1 million de téléspectateurs (le week-end). Avec pour règle de présenter les produits brièvement mais plusieurs fois. « Une vente habituelle, comprenant argumentaire et démonstration, dure quatre minutes au maximum », confie Michel La Rosa de « Shopping avenue matin » (TF1). Machine huilée comme un tiroir-caisse, le téléachat peut vite s’emballer. « Une fois, se souvient Laurent Cabrol, nous avons vendu pour 6 millions de francs (905 000 e) d’oreillers en quarante minutes ». Un résultat à méditer dans les écoles de commerce. Ann-Patricia Pitois