TELEVISIONVIDEO.«On m'a réglé mon compte violemment», déplore Julien Lepers

VIDEO. Julien Lepers: «Je n'ai pas de compte à rendre, on m'a réglé mon compte violemment»

TELEVISIONDans un livre publié ce mercredi chez Flammarion, l’ex-animateur de France 3 raconte son parcours et son éviction brutale de la présentation de « Questions pour un champion »…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

D’emblée, il bat sans doute un record. Celui du titre de livre le plus long. Je suis un homme de télévision, je suis 8.310 jours à l’animation de Questions pour un champion, je suis licencié en 3 minutes après 28 ans de bonheur, je suis… Je suis… Julien Lepers sort ce mercredi . L’animateur, que 20 Minutes rencontre un lundi de septembre à Paris, dans un salon de thé de la porte Maillot où il a ses habitudes, se marre : « Ce livre, je l’appelle Je suis Julien Lepers. Avec ce titre à rallonge, je voulais faire un clin d’œil à l’un de mes gimmicks », explique-t-il, comme s’il était nécessaire de le préciser.

Il a disparu malgré lui de l’antenne de en février, mais sa verve hyperactive a survécu au tumulte médiatique. Alors que , avait fait couler beaucoup d’encre, il semble logique qu’il y aille de son coup de plume. Ou de griffe. « Je n’ai pas de compte à rendre. C’est l’inverse, dit-il : on m’a réglé mon compte de façon violente, agressive. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

«  « Je suis un simple animateur, pas un producteur, j’étais le plus facile de tous à virer »  »

L’ex-présentateur du jeu de culture générale est soucieux de ne pas paraître « vindicatif ». « Ce livre n’est pas revanchard du tout. Mais je devais dire la vérité aux gens qui n’ont pas compris ce qu’il s’est passé. Je ne fais pas vingt-cinq pas dans la rue sans que l’on me demande : "Mais qu’est-il arrivé ? On ne regarde plus depuis que vous ne le présentez plus". C’est ce que les gens me disent. »

Ce qu’il s’est passé, c’est Delphine Ernotte, qui arrive à la présidence de France Télévisions à l’été 2015, déclare que et souhaite que ça change. « Elle a mis ses désirs à exécution. Je suis un simple animateur, pas un producteur, j’étais le plus facile de tous à virer », raconte , le regard bleu désabusé. « Dana Hastier (la directrice des programmes de France 3), m’a dit que ce serait bien que je dise que c’est moi qui avais décidé de partir. Comment aurais-je pu quitter le navire à 2 millions de téléspectateurs, en plein milieu de la saison ? Il faudrait être fou pour faire ça ! Moi j’ai la tête sur les épaules. »

«  « Est-ce que je pardonne ? Sans doute. Mais je n’oublie pas »  »

La volubilité de l’ex-figure de la troisième chaîne réveille le calme du salon de thé quasi désert en ce milieu de matinée. « Je garde un souvenir très amer de tout ça, confie-t-il. J’ai reçu tous les couteaux presque à la même heure, à la même minute. » C’était le matin du 3 décembre, dans le bureau de Monica Galer, la présidente de FremantleMedia France, la société qui produit Questions pour un champion. Elle lui apprend que la chaîne ne veut plus de lui et que la session d’enregistrements qui a pris fin la veille était sa dernière. « Tout a été manigancé pour que je ne sache pas que je tournais mes ultimes émissions. Je n’ai pas pu dire au revoir aux téléspectateurs, ni aux cinquante personnes de mon équipe - dont quatre étaient déjà au courant de mon départ depuis un mois et demi et organisaient des castings pour me remplacer », déplore Julien Lepers.

Il n’a pas commandé de pâtisserie, mais a droit à la question tarte à la crème. Ecrire ce livre a-t-il été une thérapie ? « Oui et non. Ça m’a fait du bien de revivre les bons moments. » C’est-à-dire son enfance, ses expériences radiophoniques, , les heures heureuses à la présentation de Questions pour un champion où à l’animation d’Intervilles ou de Miss France. Autant de parenthèses enchantées ouvertes dans le récit détaillé d’un licenciement douloureux.

«  « Moi, je travaille dans l’amour et dans l’empathie »  »

Maintenant que les mois ont passé, la blessure est-elle cicatrisée ? Julien Lepers convoque Léo Ferré : « Avec le temps va, tout s’en va, même les plus chouettes souvenirs… C’est un petit peu ça, mais t'en garde toujours quelque chose. Est-ce que je pardonne ? Sans doute. Mais je n’oublie pas… »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies


Samedi, sur TF1. Au moment de l’entrevue avec 20 Minutes, il n’a pas encore passé sa première répétition, alors il est un peu stressé mais enthousiaste. Il dit : « C’est une émission qui véhicule des valeurs qui me sont chères, comme le goût de l’effort. J’aime bien me dépasser. Je repars à zéro, en toute humilité et modestie. » Puis, quelques instants après, il ajoute : « Je suis content de faire ça. Les gens me respectent, j’ai envie de leur faire plaisir, de donner. Moi je travaille dans l’amour et dans l’empathie. » Avec ces quelques mots, Julien Lepers envoie valser les trahisons qui lui ont fait tant de mal. Il a assez subi les méthodes cavalières, il est désormais prêt à se concentrer sur sa cavalière.