SÉRIE (5/6)L'été des séries (à rattraper): «Murder», plaisir même pas coupable

L'été des séries (à rattraper): «Murder», plaisir même pas coupable

SÉRIE (5/6)L'été, le moment idéal pour découvrir des séries, à commencer par «Murder»...
Vincent Jule

Vincent Jule

Diffusé fin juin, le dernier épisode de Game of Thrones marquait la fin de la saison 6 de la série phénomène, mais également la fin de la saison officielle des séries. L’actualité continue cet été, avec par exemple Quantico sur M6 ou The Get Down sur Netflix, mais elle laisse le temps aux découvertes. 20 Minutes a sélectionné pour vous six séries à rattraper, six séries sous-estimées mais incontournables - et diffusées en France. Voici la cinquième.

Précédemment dans… Murder

Avocate de la défense renommée à la tête de son propre cabinet, la redoutable Annalise Keating est également professeure de droit pénal à l’université. Chaque année, elle sélectionne une poignée d’étudiants, les plus prometteurs, pour l’accompagner sur des affaires et apprendre la dure réalité du métier. Mais sa dernière promo se retrouve bientôt impliquée dans un meurtre. Celui de son mari.

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Pourquoi on n'en parle pas plus ?

Produite par Shonda Rhimes, mais créée par Peter Nowalk,How To Get Away with Murder a bien sûr fait parler d’elle outre-Atlantique dès qu’elle a rejoint Grey’s Anatomy et Scandal le jeudi sur le network américain ABC, pour des soirées 100 % Shondaland. Plus long, le titre original fait aussi plus sens que son raccourci français, Murder. La France, où la série a malheureusement été sacrifiée lors de sa diffusion.

Après un lancement prometteur en prime fin juin 2015, M6 l’a reléguée à 23h, une décision incompréhensible et des audiences en chute libre. Même la rediffusion sur W9 s’est soldée par un échec et une déprogrammation. Résultat : la saison 2 est toujours inédite (heureusement la première est disponible en DVD), alors qu’elle aurait été la série estivale parfaite de 2016, à la place ou à la suite de Quantico.

Alors que c’est génial !

Après des premiers épisodes un peu feuilletonnants mais surtout bouclés, Murder abandonne progressivement le format traditionnel « un épisode = une affaire » pour se focaliser sur son double mystère : Qui a tué Sam ? Et sa maîtresse Lila ? Dès lors, la série se lance dans une spirale de personnages, flash-back, manipulations, violences qui donne le vertige. Plusieurs images viennent alors à l’esprit, celles d’un puzzle à 1.000 pièces, d’une machine infernale à la Cocteau ou encore d’une bombe à retardement narrative et émotionnelle. Car lorsque la vérité éclate par un effet de montage ou un jeu de caméra, le spectateur n’en sort jamais indemne.


Mais le tour de force de Murder n’est pas seulement formel, car il sert une réflexion sur le mal, la théorie du pire et ce que sont capables de faire les personnages pour s’en sortir. La phrase « We’re all bad people » revient ainsi régulièrement telle une malédiction, et s’applique avant tout à Annalise, dont la complexité et l’ambiguïté ont valu à son interprète Viola Davis l’Emmy Award de la meilleure actrice, le premier pour une femme noire.