TELEVISIONCinq choses à retenir du «Petit Journal»

«Le Petit Journal»: Cinq choses à retenir de l'émission de Yann Barthès

TELEVISIONDu people à la politique, du montage au démontage, de Catherine à Liliane, c'est la dernière du «Petit Journal» made in Yann Barthès...
V. J.

V. J.

Ce jeudi soir, c’est la dernière. De Yann Barthès ou du Petit Journal ? L’animateur entretient malicieusement l’ambiguïté depuis plusieurs semaines, annonçant « la dernière du Petit Journal » à grand renfort de compte à rebours et de best of des « Classics », alors même que Canal + a confirmé le retour de l’émission à la rentrée dans « une formule rénovée ». Cyrille Eldin devrait reprendre le flambeau, mais une page se tourne définitivement, l’occasion de revenir sur ce que Le Petit Journal a apporté à la télévision et à l’infotainment en 12 ans d’existence.

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Yann Barthès, à l’américaine

Une décennie à l’antenne, mais plusieurs incarnations qui ont doucement mais sûrement placé Yann Barthès au centre de l’échiquier médiatique. Pendant trois saisons, Le Petit Journal n’est « qu’une » chronique du Grand Journal et Yann une voix off. Les quatre suivantes, ce dernier est sur le plateau, pas toujours à l’aise. Dès lors que Le Petit Journal devient une émission à part entière en 2011, l’animateur prend une autre carrure (et coiffure), très inspirée des « late shows » américains, et plus particulièrement du politisé et satirique Daily Show. Tout est très écrit, chronométré à la seconde et acquis au montage et au retour plateau. Plus qu’Arthur ou Ardisson, Yann s’est imposé comme la version française (la pâle copie ?) d’un Jon Stewart ou d’un Stephen Colbert.

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Montage et démontage

C’est sa marque de fabrique. Le Petit Journal s’est toujours fait une spécialité, voire donné pour mission, de démonter la communication des politiques, à l’instar dès maintenant célèbres copiés-collés de discours d’un événement ou d’une année à l’autre. Mais cette science du montage s’est aussi retournée contre eux, et l’émission a été plusieurs fois accusée de manipulation (par Arrêt sur images, Acrimed mais aussi Jean-Luc Mélenchon), de détourner les images au désavantage des politiques et de sacrifier les faits, l’info, sur l’autel du fun.

Off

En ne jouant pas le jeu de la com' officielle, Le Petit Journal a également un peu bousculé le journalisme politique en France. Son micro rouge est même devenu la bête noire des hautes sphères. Il est toujours là dans un coin (de l’écran), même lorsque les autres sont partis. Il ne lâche rien, à l’affût du « off », de la petite phrase, que ce soit dans les couloirs de l’Assemblée ou lors des déplacements à l’étranger. C’est ainsi qu’une nouvelle génération de journalistes (Salhia Brakhlia, Cyrille Eldin) a émergé. Mais, là encore, l’émission a été critiquée d’instrumentaliser ce « off », et comme au festival d’Avignon, d’en faire un spectacle dans le spectacle. Et par la même occasion de dépolitiser la politique.

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Du people à la politique

Aujourd’hui, le people est cantonné à la rubrique « Village People » (et à la famille royale, Céline Dion et Mariah Carey), mais à l’origine, il était représenté à parts égales avec l’actu. Le Petit Journal People, comme il s’appelait, n’hésitait pas s’enflammer pour Paris Hilton et même Cindy Sander. Le glissement s’est affirmé avec les années et les formats, et l’actualité dite sérieuse, et bien souvent politique, a phagocyté toute l’émission, au détriment de concepts plus légers comme « Le Défi Musqua » ou « La Minute Pop ».

Catherine et Liliane

Si Eric et Quentin viennent aussi à l’esprit comme duo fidèle et force tranquille du Petit Journal, Alex Lutz et Bruno Sanches leur ont volé la vedette avec les inénarrables Catherine et Liliane. Leurs revues de presse, jeux de mots approximatifs, mises en abyme sont toujours un moment très attendu, peut-être répétitif à la longue mais toujours bienvenu en fin d’émission. Reste à savoir où elles seront à la rentrée, sur Canal +, sur TMC, sur scène ou chez elles ?

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