MÉDIASCanal+: Vincent Bolloré veut réduire le clair à 2 heures par jour seulement

Canal+: Vincent Bolloré veut réduire le clair à 2 heures par jour seulement

MÉDIASDans les colonnes du quotidien « Le Monde », le patron de Vivendi a donné quelques-unes de ses pistes pour sauver Canal+…
Clio Weickert

C.W.

Plan B activé. Alors quel’Autorité de la concurrence a dit non à l’accord entre Canal + et beIN, Vincent Bolloré doit désormais revoir son programme. Dans les colonnes du Monde daté de ce vendredi, le patron de Vivendi a dévoilé quelques pistes, dont la réduction de la durée des plages en clair de la chaîne à quelques heures seulement.

Une faible part des recettes, selon Bolloré

Avant de dévoiler quelques facettes de son plan B, Vincent Bolloré répond dans un premier temps à ceux qui le soupçonnent d’avoir exagéré la situation de la chaîne cryptée. « Ce qui fait l’émotion sur Canal +, c’est qu’on est passés d’un moment où personne ne disait rien à une situation où on a tout mis sur la table », explique-t-il au Monde avant d’ajouter que « tout  le monde connaissait les chiffres des pertes, mais ils n’étaient pas donnés pour préserver l’image de Canal. Le bruit de fond selon lequel nous aurions noirci le tableau à dessein est factuellement faux. »

Qu’envisage donc Vincent Bolloré pour Canal ? S’il n’est pas question de fermer la chaîne, la réduction du clair semble inévitable : « Le clair représentera une à deux heures par jour maximum », contre « six ou sept ». Mais pas de quoi fouetter un chat pour le patron de Vivendi. « On a tendance à se focaliser sur le "clair" de Canal+ comme un drame national, mais cela ne représente que 60 millions d’euros de recettes publicitaires par an sur 1,5 milliard de revenus générés par les abonnements », analyse-t-il.

Une palette d’abonnements

Si les abonnements ne devraient pas être revus à la baisse, l’offre devrait quant à elle être développée. « On ne va pas baisser le prix de l’abonnement de Canal+, mais il faut être plus segmentant en termes d’offres, avec des options », explique-t-il. Confiant en l’avenir de la chaîne, le patron ne semble avoir été atteint ni par le refus de l’Autorité de la concurrence, ni par les départs successifs de nombreux visages de Canal+ ces dernières semaines. « Le sort de Canal + ne se joue pas sur un animateur », déclare-t-il. Attendons de voir désormais comment Vincent Bolloré compte concrètement sauver le navire.