TELEVISIONGhislaine Arabian se confie sur son passé de femme battue

«Top Chef»: Ghislaine Arabian se confie dans «Sept à Huit» sur son passé de femme battue

TELEVISIONDimanche soir sur TF1, l’ex-membre du jury « Top Chef » sur M6 a raconté cette nuit ou son ancien compagnon l’a frappé, lui brisant une vertèbre et lui fêlant le bassin…
Clio Weickert

C.W.

Ghislaine Arabian vide son sac. Dimanche soir sur TF1, l’ex-jurée de Top Chef sur M6 était l’invitée de Sept à Huit. Face à Thierry Demaizière, la cheffe doublement étoilée a raconté cette terrible nuit où son compagnon a porté la main sur elle.

« Je sentais qu’il m’aurait fait taire par n’importe quel moyen et j’ai eu peur »

C’est un lourd fardeau que Ghislaine Arabian a porté bien trop longtemps. Mais sur TF1, l’ex-jurée de Top Chef a pu raconter en détail sa version de la nuit où son ancien ami lui a brisé une côte et lui a fêlé le bassin. Ghislaine Arabian était rentrée tard, et était tombée sur son compagnon, très échauffé. « Je l’ai trouvé très très énervé (…) D’un seul coup, il s’est retourné et m’a giflée violemment. Je suis tombée, il m’a attrapée par les cheveux et il m’a tapée dans la jambe gauche (…) J’ai croisé son regard, je le connaissais depuis seize ans. J’avais jamais vu ce regard-là. C’était un regard de folie, mais déterminé. Je sentais qu’il m’aurait fait taire par n’importe quel moyen et j’ai eu peur », témoigne-t-elle avec effroi.

Mais le calvaire ne s’est pas arrêté là. « J’ai descendu les escaliers », explique-t-elle, « il m’a rattrapée, soulevée et cognée contre la porte blindée. J’ai entendu et senti un craquement et il m’a laissée tombée, là. J’ai eu une douleur que j’avais jamais ressentie auparavant. Il a appelé un de nos très bons amis, en disant : "J’ai fait une connerie, faut que tu montes tout de suite. » Mais lorsque cet ami est arrivé et a voulu appeler les pompiers, Ghislaine Arabian s’y est opposée : « J’ai pensé à son affaire à lui, pas à moi, je suis partie dans un déni total. » Le lendemain, elle s’est tout de même rendue aux urgences, où elle a expliqué être « tombée dans les escaliers ». Résultat : une côte brisée, le bassin fêlé et un corset qu’elle a dû porter nuit et jour durant deux mois et demi.

La plainte, décision pas évidente

De retour chez elle, sa vie a repris comme si rien ne s’était passé. « Il a continué à être aussi gentil qu’il l’était avant, c’est horrible ! On trouve des excuses à l’autre, c’est aberrant », déplore-t-elle. Puis, neuf mois plus tard, en rentrant chez elle, elle a constaté que toutes les affaires de son ami avaient disparu. « Je n’ai jamais eu de nouvelles (…) J’ai eu un sentiment de soulagement. Comme si je reprenais ma vie en main. Je me suis retrouvée seule, à la maison », explique-t-elle. Puis c’est après avoir enfin osé raconter sa terrible histoire que Ghislaine Arabian a décidé de porter plainte. Une décision pas évidente, qui implique de « revendiquer son statut de femme violentée », d’autant que la culpabilité ne la quittait pas, « en fait, c’était de ma faute », précise-t-elle.

En novembre, l’homme qui l’a agressée a été jugé en correctionnelle pour des violences « ayant entraîné trente jours d’incapacité totale de travail ». Il a été relaxé en janvier au bénéfice du doute. Mais la cheffe a décidé de ne pas reculer et de faire appel. « Si je perds en appel, c’est pas grave parce que je serais allée au bout de ce que je voulais. Il m’a rendu un service en partant (…) Je l’ai revu le jour du procès et je me suis demandé ce que j’avais fait avec cet homme durant toutes ces années », explique-t-elle.