Series Mania : «Mick Jagger est un soleil», selon Bobby Cannavale, le héros de «Vinyl»
INTERVIEW•« 20 Minutes » a discuté rock'n'roll avec la star de « Vinyl » lors d’une table ronde à l’occasion du Festival Series Mania...Propos recueillis par Anne Demoulin
Il crève le petit écran dans la peau du cocaïnomane Richie Finestra, le charismatique patron d’un label de musique dans le New York du début des années 1970. Bobby Cannavale a lancé ce vendredi la septième saison du Festival Series Mania avec la projection du pilote de Vinyl, la série créée par Martin Scorsese et Mick Jagger pour HBO, et diffusée chaque lundi en France sur OCS. A cette occasion, 20 Minutes a discuté rock’n’roll avec l’acteur américain d’origine italo-cubaine lors d’une table ronde…
Richie Finestra, ça sonne comme Rocco Laginestra de RCA Records, le label d’Elvis Presley ?
Pas à ma connaissance ! Personne ne m’a dit que Richie Finestra était basé sur quelqu’un en particulier. J’étais au Rock’n’roll Fame Induction la semaine dernière et j’ai rencontré de nombreux artistes qui regardent la série. Ce qui est drôle, c’est que chacun croit reconnaître quelqu’un de l’industrie dans mon personnage !
Quelle musique écoutez-vous ?
Je suis un énorme fan de Bruce Springsteen, comme lui, je viens du New Jersey. J’ai grandi en l’écoutant, je l’adore ! C’est mon artiste préféré. J’aime aussi Bob Dylan, surtout les albums du début des années 1970. J’ai grandi en écoutant de la musique, ma mère en passait chaque matin et je me réveille encore comme ça ! Depuis que « Vinyl » est à l’antenne, je reçois plein de disques, mais je reste fidèle à mes vieux disques. J’écoute peu de trucs récents.
Avez-vous écouté des groupes en particulier pour préparer le rôle ?
Oui. J’ai écouté tout ce qui était dans les charts en 1971, 1972 et 1973. Je me suis mis à écouter Yes que je n’aime pas vraiment. C’est dur !
aAvez-vous fait des recherches sur l’industrie de la musique des années 1970 ?
J’en ai fait, oui. Au lycée, j’adorais lire des biographies sur le rock, mais elles étaient centrées sur des groupes ou artistes comme Hammer of the Gods sur Led Zeppelin que j’ai adoré, ou la biographie d’Eric Clapton. Je ne connaissais pas grand-chose à propos de cette industrie, ce qui m’a surpris le plus dans mes recherches, c’est comment le crime organisé tournait autour et exploitait les jeunes musiciens, surtout les Afro-Américains.
La cocaïne y joue aussi un rôle important, comment vous êtes-vous saisi de cet aspect du personnage ?
Il y avait beaucoup de coke ! (rires) J’ai déjà incarné un drogué au théâtre. J’ai assisté à des réunions, rencontré de vrais drogués. Pour Richie, Martin Scorcese m’a dit de faire comme je le sentais. Les gens réagissent tous différemment quand ils prennent de la cocaïne. Plus que la drogue, l’addiction a un rôle important dans la série. Le problème c’est que Richie aime les choses qui le détruisent.
Ça fait quoi d’avoir Mick Jagger comme patron ?
C’est cool ! Je l’ai déjà dit, mais c’est juste la vérité. Je n’ai pas d’autre moyen de décrire Mick, il est comme le soleil. Il est tellement iconique. Il ne passe pas beaucoup de temps sur le tournage, mais il m’a raconté quelques bonnes histoires. Ce qui est intéressant, c’est de voir comment les gens se comportent autour de lui, essayent d’être cool. Ça m’a aidé à faire des choix d’interprétation sur la façon dont un gars comme mon personnage se comporte avec les autres.
Son fils, James Jagger, joue dans la série…
Il est merveilleux ! Il joue et chante, c’est aussi un excellent musicien. A l’exception du nouveau guitariste, ceux qui jouent avec lui les Nasty Bits forment un vrai groupe.
Vous écoutez de la musique sur le tournage ?
Dans les scènes qui se passent au bureau, il y a toujours de la musique. C’est marrant de voir les gens réagir à la musique. L’ambiance sur « Vinyl » est très différente de celle d’une série hospitalière !