Mac Lesggy: «Je suis né curieux et je mourrai curieux!»
TÉLÉVISION•Lundi à 20h55 sur M6, l’animateur aux grosses lunettes présente « L’histoire au quotidien » sur la vie des Français durant la Révolution…Propos recueillis par Clio Weickert
Que les fans de Mac Lesggy se rassurent, il n’y a pas perdu la tête. Ce lundi à 20h55 sur M6, l’animateur d’E = M6 présente un second épisode de l’Histoire au quotidien (le 1er portait sur le règne de Louis XIV), cette fois-ci sur la période de la Révolution française. Tour à tour noble, bourgeois ou sans-culotte, ce passionné de sciences et d’histoire apporte un éclairage ludique et éducatif sur cette fin de siècle mouvementée. Pour coller au thème, Mac Lesggy a accepté pour 20 Minutes de se prêter à une petite interro surprise d’histoire, mais sur sa propre vie.
Découvrez la bande-annonce de « l’Histoire au quotidien » :
Quelle est l’origine de votre passion pour la science, et pour le savoir plus globalement ?
Je ne sais pas mais je suis né curieux et je mourrai curieux ! C’est vrai que j’ai une curiosité illimitée dans beaucoup de domaines, mis à part peut-être le sport et la musique où je suis nul. Mais l’histoire, la géographie et la biologie ont toujours été mes matières fortes.
Y-a-t-il une année charnière dans votre carrière ?
1990. Jusque-là je suis ingénieur dans une société d’étude de marché et un peu par hasard, je décide de passer un concours pour faire une formation pour les métiers de la télévision. Je ne songeais pas à changer de domaine, seulement d’exercer mon métier dans d’autres lieux. Je suis pris à ce concours, et c’est donc l’année où tout bascule alors que ma vie était toute tracée.
Et un sacre ?
Il y a longtemps déjà que je ne cours pas après les honneurs, mais l’Académie des sciences nous a décerné son « Grand Prix de l’Information Scientifique » en 1995. J’étais vraiment ravi parce que mon leitmotiv quand on a conçu E = M6, c’était de plaire au grand public, mais sans déplaire aux scientifiques.
Justement, est-ce que « E = M6 » est la grande histoire de votre vie professionnelle ?
Oui, ça va faire 25 ans et près de 800 numéros, j’y ai consacré et j’y consacre toujours de nombreuses heures ! Vingt-cinq ans c’est long, mais en même temps j’ai l’impression d’avoir commencé il y a seulement un ou deux ans tellement les années s’enchaînent rapidement. Quand vous avez le nez dans le guidon, vous ne voyez pas le temps passé.
Et est-ce qu’il vous arrive de regretter le passé ?
Jamais. Je vis un présent agréable et j’ai bon espoir que le futur le soit encore plus. Je ne suis pas du tout nostalgique. Quand vous faites une émission sur l’histoire par exemple, on se rend compte que le quotidien de 90 % des Français n’était pas du tout enviable ! On vit beaucoup mieux. On a souvent une image du passé très idéalisée… Mais on mourait jeune, on ne savait pas soigner les maladies, dès qu’il y avait une mauvaise récolte on crevait de faim jusqu’au printemps suivant. C’est ça la réalité du passé, et c’est justement ce que je m’attache à décrire dans l’Histoire au quotidien.
A quelle époque auriez-vous aimé vivre, ou plutôt celle qui vous dérangerait le moins du coup ?
Peut-être celle de la période d’entre-deux-guerres où la France a été la plus belle. Quand on voit les photos, les tableaux… Moi je viens d’une ville de bord de mer et c’était sans doute le moment où on avait beaucoup moins construit notre littoral, les villes étaient magnifiques.
Un personnage historique que vous auriez aimé rencontrer ?
Louis Pasteur ! Je lui demanderais : « mais d’où vous sont venues ces intuitions extraordinaires et géniales qui vous ont fait découvrir la vaccination » ? Et surtout ce qui l’a mené à faire le lien entre les microbes et les maladies.
Et question look, le vôtre est très reconnaissable avec vos lunettes, mais y a-t-il une période qui vous branche plus particulièrement ?
Oui il y a un look que j’aime beaucoup, c’est celui du Directoire ! C’est le moment où on se lâche après les excès de la Terreur, et alors là il y a une espèce de frénésie de costumes et d’extravagance très réjouissantes. On n’a pas dû s’embêter pendant quelques années !