Après quinze ans sur M6, l’animateur de « Capital » change d’écurie. Sa mission à Canal+ : décrypter l’info et enrayer la crise avec « Merci pour l’info ». Vous quittez une maison familière. Pas d’états d’âme ? Depuis un an, j’avais envie d’une nouvelle aventure, mais j’étais très attaché à la chaîne. J’ai d’abord travaillé sur le projet en tant que producteur. Puis, je me suis rendu compte que j’avais envie de vivre cette émission. Alors, j’ai plongé ! Vous parlez d’un talk-show de l’info. Quel est votre objectif ? Décomplexer les gens sur l’info, comme « Capital » les a décomplexés sur l’économie. C’est la première fois qu’il y a une tranche d’info, à une heure de grande écoute, qui ne soit pas un JT. Il y aura trois « unes » : actu-société, culture-people et vie quotidienne, et les téléspectateurs pour- ront réagir par mail et SMS. L’interactivité, ce n’est pas un gadget ? Si c’est bien dosé, c’est un bon outil qui donne de la vie. Nathalie Iannetta recueillera les réactions pendant et à la fin de l’émission. 120 000 euros par émission, c’est une grosse enveloppe ? C’est ce qu’il faut pour une bonne émisssion. Le budget des 200 émissions de l’année est celui d’un film de cinéma. Et j’ai une équipe de cinquante personnes. Vous avez la réputation d’avoir le trac, vrai ou faux ? Je suis plus émotif que traqueur. J’avais acquis cette réputation en 1996, après mon interview avec Jacques Chirac. Depuis, je me suis calmé, j’ai appris, j’ai mûri. Canal+ est sinistré, vous êtes sa dernière cartouche... Je ne le vis pas comme ça. Ici, j’ai senti qu’il y avait une nouvelle dynamique, Canal+ est en train de rebondir. Recueillis par N. L.-G.