La fuite tombe mal. Pour la première fois, Game of Thrones a connu un lancement simultané dans 170 pays, à la télévision et à la demande grâce à HBO Now. Cela n'a pas empêché les quatre premiers épisodes d'être illégalement mis en ligne samedi, avant la diffusion. Selon TorrentFreak, ils ont déjà été téléchargés plus d'un million de fois.

«Malheureusement, il semble que les quatre premiers épisodes viennent d'un groupe qui avait été approuvé par HBO pour les recevoir», a indiqué la chaîne du groupe TimeWarner au site Deadline lundi. Traduction: il ne s'agit pas d'un piratage de ses serveurs mais d'une mis en ligne non autorisée.

La chaîne avait mis des screeners à disposition de la presse et de nombreux partenaires, une pratique commune afin de permettre aux journalistes de préparer leur critique pour le jour de la sortie.

Protection invisible

Chaque copie contient un «watermark» unique incrusté dans l'image. Dans la version mise en ligne, elle a été floutée mais cela ne suffira pas forcément à protéger les responsables. Il existe en effet d'autres méthodes invisibles, par stéganographie, qui permettent de dissimuler des éléments audio ou vidéo qui résistent à une compression du signal.

La chaîne ira-t-elle devant la justice si elle identifie les auteurs? Pour l'instant, elle ne l'a pas précisé. Cela dépendra peut-être des chiffres de l'audience qui, malgré cette fuite, pourraient quand même battre des records.

Les fans, eux, auront fort à faire pour éviter les spoilers, même s'il existe des apps pour s'en protéger. Et ceux qui cèdent à la tentation du téléchargement illégal ne seront pas beaucoup plus avancés: ils devront quand même attendre un mois pour connaître la suite.