Non, les téléviseurs n’ont pas explosé. Non, les marxistes n’ont pas pris le pouvoir dans le PAF (paysage audioivsuel français). C’était pourtant des propos qu’on pouvait ententre le 31 mars 2005, jour de lancement de NRJ 12, France 4 et leurs petites camarades de la TNT. Les déclarations les plus enthousiastes ou les plus menaçantes avaient alors cours.

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«Une approche marxiste de la télévision»

Parce qu’il lui semble qu’elle menace ses intérêts, Patrick Le Lay, patron du Groupe TF1, décrit la TNT comme l’homme au couteau entre les dents. «Le numérique hertzien à la française n'est pas une bonne approche, c'est une forme d'approche marxiste de la télévision» explique-t-il lors d’une conférence de presse. Il ira jusqu’à s’exprimer en breton devant le CSA pour marquer son désaccord face au projet. Depuis TF1 a changé d’avis et a racheté plusieurs chaînes de la TNT

«Une révolution comparable à l'arrivée de la couleur»

Tout le monde n’était pas à l’époque aussi bougon que Patrick Le Lay. Au contraire, l’arrivée de nouvelles chaînes était décrite comme «une révolution». Le meilleur ambassadeur de la TNT, Dominique Baudis, alors président du CSA, n’avait de cesse d’aller sur les plateaux expliquer qu’«une page de la télévision» allait «se tourner », presque aussi importante que celle de l’arrivée des couleurs sur le petit écran en 1967.

Panique sur le boîtier et les adptateurs

La principale préoccupation de la population était alors technique. Audrey Pulvar, à l’époque présentatrice du JT de France 3 doit même préciser «la TNT arrive, rassurez-vous, elle ne fera pas exploser votre téléviseur». Les journaux télévisés multiplient les reportages modes d’emploi sur les boîtiers, les câbles péritel et les adaptateurs.