«The Strain»: Cinq raisons de regarder la série d'épouvante de Guillermo del Toro
SERIE•La série «The Strain», créé par Guillermo del Toro, est diffusée pour la première fois en France sur Canal+ Séries ce mercredi à 20h50...Joel Metreau
Après Pacific Rim, Guillermo del Toro est revenu à ses premières amours, l'horreur, comme en témoigne le trailer tout frais de Crimson Peak. Mais le réalisateur mexicain ne l'a pas abandonnée à la télé, en créant la série The Strain (sur Canal+ Séries à 20h50), dont une deuxième saison a été commandée par la chaîne américaine FX. Pourquoi regarder la première?
Corey Stoll dans The Strain. - Michael Gibson
1. Parce que le scénario est conçu pour la télé
Au départ, Guillermo del Toro avait fait le tour des studios pour proposer une série télé, dont le pitch raconte une épidémie transformant les gens en vampires. Refus général. Il décide donc d'adapter ce scénario en trois romans coécrit avec Chuck Hogan. Finalement alléché, FX accepte de produire et diffuser cette fiction au croisement des Experts et d'une série d'épouvante. Le réalisateur s'implique dans le projet tout au long au point de réaliser le pilote. Mais on est loin du traitement dark fantasy du Labyrinthe de Pan. Guillermo del Toro s’est inspiré de Dossier Brûlants (Kolchak: The Night Stalker), série des 70’s où un journaliste traque des créatures fantastiques.
Un vampire (Luke Goss) dans Blade 2 de Guillermo del toro. - REX FEATURES/SIPA
2. Parce que les vampires sont chers à Guillermo del Toro
Le thème du vampirisme est cher à Guillermo del Toro. Son premier long-métrage, Cronos en 1993, montrait un mécanisme qui donne goût au sang. Des années plus tard, en 2002, il réalise une belle adaptation de comics Marvel, bien avant que les superhéros envahissent les écrans. C'était Blade II, avec Wesley Snipes. D'ailleurs, les vampires de The Strain partagent avec ceux de Blade II une même apparence.
Corey Stoll dans la première saison de House of Cards. - Melinda Sue Gordon/AP/SIPA
3. Parce que le casting est réussi
Dans le premier rôle, celui du Docteur Ephraim Goodweather, à la tête d’une équipe au Centre de contrôle des maladies de New York, on trouve Corey Stoll. Après Los Angeles, police judiciaire, il acquiert une renommée en incarnant Peter Russo dans la première saison de House of Cards. Au cinéma, il sera à l'affiche du Marvel de l'été, Ant-Man, en jouant un superhéros aux côtés de l’homme fourmi. Dans The Strain, pas de Ron Perlman, l’acteur fétiche de Guillermo del Toro, malgré un rôle écrit pour lui. Mais un autre second couteau du cinéma: l’acteur Richard Sammel, abonné aux rôles de nazis, aussi bien dans Un village français, que dans les films Inglorious Basterds, OSS 117: Le Caire, nid d’espions... A Télérama, il déclarait qu’avec The Strain, il «a atteint le summum de ce [qu'il peut] jouer dans ce registre». Parce qu'il incarne encore un nazi.
Abraham Setrakian (David Bradley) et Thomas Eichorst (Richard Sammel) dans The Strain. - FX Networks
4. Parce que c'est gore
Dommage, la première saison ne parvient pas à donner la sensation d’un monde au bord du précipice. Pour contrebalancer, les scènes gores. Les vampires possèdent un appendice, comme un immense dard, afin de se nourrir sur les humains. Et ils ne mangent pas proprement. Au-dessus d'eux veille un vampire responsable de la contagion dans le monde: Le Maître, présent depuis des siècles et pas joli à voir. De plus, l'épidémie se transmet par des vers, représentés sur les affiches de promo de la série. Elles ont fait défaillir plusieurs personnes à Los Angeles, si bien que FX les a fait retirer.
Affiche de la campagne promotionnelle de The Strain. - FX
5. Parce que la réalité dépasse la fiction
La série est diffusé aux Etats-Unis le 13 juillet 2014. Dans le premier épisode, des passagers d'un avion qui a atterri à l'aéroport de JFK sont atteints d'une mystérieuse maladie. Quelques mois plus tard la réalité dépasse la fiction. New York avait été mis en état d’alerte, lorsque Craig Spencer, membre de Médecins sans frontières, a été infecté par le Virus Ebola. Il venait de débarquer à l’aéroport en provenance de Guinée pour se rendre à son domicile. Alertés, les New Yorkais ont essayé de retracer son itinéraire. Finalement Craig Spencer a guéri et n'a contaminé personne. Dans The Strain, l'épilogue est moins heureux...