Juin 1997. Après 10 ans aux commandes et des états de service irréprochables, Philippe Gildas quitte le navire Nulle Part Ailleurs. Depuis, les présentateurs ont succédé aux animateurs, les concepts aux nouvelles émissions, sans jamais réussir à faire oublier l'âge d'or du programme. «On était dans une situation où il fallait tout inventer, aujourd’hui il faut tout gérer et il y a une concurrence terrible», tempère l'intéressé, beau joueur.

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«Il faut être très indulgent avec les émissions d’aujourd’hui quand on les compare avec celles d’il y a 30 ans», poursuit Philippe Gildas, pour qui il est illusoire d'espérer créer un Nulle Part AIlleurs version 2014. «La présence d’Antoine de Caunes à la tête du Grand Journal sème le doute, estime-t-il. C’est une erreur de croire qu’il est revenu faire Nulle Part Ailleurs, il a pris la suite de Denisot dans le Grand Journal.»

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Pour son ancien complice, désormais seul maître à bord, la tâche n'est pas aisée et l'émission peine à concurrencer le Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna sur D8. Mais Philippe Gildas a confiance en Antoine de Caunes. «Petit à petit, ça dérive vers ce qu’il adore: faire le comédien, faire des choses drôles, assure Philippe Gildas. Il est totalement à l’aise quand il reçoit des musiciens comme Utube (U2, ndlr) ou bien des comédiens.»

«La politique, malheureusement, c’est pas son truc», reconnaît l'ancien présentateur, qui tient toutefois à délivrer un message d'espoir à son compagnon de route: «Antoine, ne désespère pas, accroche-toi, tu auras de plus en plus de U2», lui rappelant au passage qu'ils ont «mis 10 ans à faire Nulle Part AiIleurs».