SERIES TV«Arrow» sur TF1: Quand les super-héros envahissent les séries

«Arrow» sur TF1: Quand les super-héros envahissent les séries

SERIES TVGreen Arrow, l’Archer Vert de DC Comics, déboule sur TF1 ce mercredi à 22h40. Un super-héros de plus sur le petit écran, qui les voit arriver en force…
Annabelle Laurent

Annabelle Laurent

Fans de séries, on espère que vous aimez les super-héros. L'époque où Loïs et Clark et le Batman loufoque des sixties dénotaient à la télé est loin. Déjà tout puissants au cinéma, les héros de DC Comics et Marvel n’ont jamais été aussi présents qu’en cette rentrée outre-Atlantique. Un âge d’or qu’avait inauguré en 2012 Arrow, la série de CW qui débarque ce mercredi sur TF1 à 22h40.

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Arrow sur TF1, Agents of SHIELD sur M6

Green Arrow, c'est l’«archer vert» de DC Comics, un homme sans super-pouvoir mais à l'adresse exceptionnelle, qui combat le crime avec son arc et ses flèches. A la ville, Arrow (Stephen Amell) est Oliver Queen, playboy milliardaire de retour d'un exil de cinq ans sur une île, et déterminé à venger la mort de son père. Avec ses faux airs de Batman et une mythologie prometteuse, la série - dont la saison 3 reprend ce mercredi sur CW - était en 2012 l’un des coups de cœur de 20 Minutes. Autre série événement bientôt à la télé française, Agents of SHIELD, dérivée des Avengers de Marvel. Avant sa diffusion sur M6, Série Club l'a annoncée pour le 26 octobre, tandis que la saison 2 a repris sur ABC le 23 septembre.

Voilà pour ce côté-ci de l’Atlantique. De l’autre, c’est l’avalanche. Le 22 septembre, la Fox a lancé avec succès Gotham, centrée sur l’enfance de Bruce Wayne (David Mazouz), futur Batman, et sur le personnage de Jim Gordon (Ben McKenzie), alors jeune détective. Esthétique soignée, acteurs convaincants, la réussite est plutôt au rendez-vous. C'est même la série la plus prometteuse de l’automne, pour l'Association des Critiques Télévisuels américains. Toujours pour DC Comics, The Flash commence ce mardi 7 octobre sur CW, Constantine est attendu sur NBC le 24 octobre, iZombie dans quelques mois... Et, comme Marvel ne compte pas laisser le champ libre à son rival, arrivent le spin-off Agent Carter et quatre séries Netflix: Daredevil, Jessica Jones, Iron First et Luke Cage pour 2015.

Les comics, «déjà des story-boards»

Bref, c'est l'invasion. Ou, en tout cas la migration, du grand au petit écran. Comment l'expliquer? Rencontré au Festival TV de Monte-Carlo en 2013, l’interprète tout en muscles d’Arrow invoquait les progrès technologiques: «Ils permettent enfin d’approcher ce qu’on imaginait des super-héros quand on était enfant», y compris dans l’industrie de la télé. Stephen Amell citait John Bering, l'un des réalisateurs de la saison 1, qui lui avait dit travailler pour «faire un petit film de 42 minutes». «C'est avec cette intention qu'on fait chaque épisode.»

Dans une enquête du site spécialisé The Wrap, Ben McKenzie, star de Gotham, souligne le «rattrapage» de l'industrie TV. «On peut aujourd'hui faire une série de super-héros qui n’ait pas l’air incroyablement nulle et gnangnan chaque semaine», tandis que Geoff Johns de DC Comics évoque l'adaptabilité idéale des comics, qui sont «déjà des story-boards». Une aide visuelle, un énorme gain de temps: les scénaristes n’ont plus qu’à traduire.

L’Amérique a-t-elle encore besoin de super-héros? A cette question, Stephen Amell n’avait pas manqué de distinguer ceux de Marvel et ceux de DC, «plus réels, plus sombres», donc selon lui, «plus sujets à l'identification», mais n'avait répondu qu'à moitié. «En fait, pour les Américains, je ne sais pas, je suis Canadien». Et pour les Français?’