A La Rochelle, Hélène et Nicolas à la rencontre des fans des «Mystères de l’amour»
TELEVISION•Au Festival de la fiction TV qui s'achève ce samedi à La Rochelle, les comédiens des «Mystères de l’amour» ont rencontré leurs fans lors d'une séance de dédicace...Annabelle Laurent
Il y a eu le miracle, les vacances, puis les mystères de l’amour. Si vous confondez tout, Karine, 31 ans, ne s’y perd, elle, pas du tout. «Tous les soirs, à 18h45», sur TMC, «je n’en manque aucun, ça fait une vingtaine d'années que je les suis, dit-elle, son appareil photo braqué sur Hélène Rollès et Patrick Puydebat, en séance de dédicace. Elle a fait une heure de route pour venir, mais «on compte pas quand on est fan».
300 kilomètres
Cécile, 42 ans, jette à la foule chasseuse de dédicaces un regard amusé. «Je regardais quand j’étais petite, dans le Club Dorothée. Maintenant ma fille de 11 ans regarde, et c’est les mêmes acteurs, ça me fait rigoler.» Déjà la troisième série dérivée d’«Hélène et les garçons» (la série-mère a été diffusée de 1992 à 1994 sur TF1) et «les jeunes prennent le relai» donc, mais pas qu’eux, et pas qu’un peu: le 31 août dernier, la saison 7 a débuté avec 600.000 téléspectateurs au rendez-vous.
«Il y en a que je connais depuis vingt ans, qui sont là à chaque dédicace. Un couple que je connais vient de me présenter sa petite fille de deux ans», confie, une fois sa mission de signataire accomplie, Hélène Rollès, 47 ans, née «Hélène» à l’écran il y a vingt-quatre ans, dans «Premiers Baisers». «D’autres m’ont dit qu’ils avaient fait 300km. Je viens ici pour ça, pour les voir en vrai. Eux nous voient tous les jours, mais nous jamais. Ça nous fait du bien.» «Parfois, on peut en douter, se dire: qui sont ces gens qui nous regardent? Là, c’est réel», ajoute Sébastien Roch, alias «Cri-cri d’amour». Hélène: «C’est l’occasion de prendre une rafale de bisous.»
Jésus, Nicolas et José
La «rafale de bisous» s’est-elle heurtée à l’incompréhension des fans, pour Patrick Puydebat (Nicolas), qui, doux Jésus, fut en couple gay avec le doux José? Le temps, fin 2013, d’un seul épisode, puisque, miracle, mystères (et vacances?) du scénario, c’était un rêve. «Oh non, ça reflète pas la série, réplique Patrick Puydebat. Les gens font la distinction, enfin j’espère.» «Enfin, un rêve... un cauchemar, même.» Les trois répondent: «Pour toi. Pour José, c’était un rêve.»
Hélène a, elle, recueilli les requêtes des fans. «Une m’a dit, "Nicolas, il veut pas se débarrasser de l’autre peste, là?"» Elle précise aux autres: «Pour Ingrid!» «On m’a dit aussi, alors, est-ce que vous allez avoir une aventure avec Etienne, ce serait bien, il est bien Etienne.»
«Non, Jean-Luc, on va pas faire ça»
Au grand chef, Jean-Luc Azoulay, absorbé à côté par son téléphone portable, d’en décider. Un pouvoir suprême redouté par les comédiens? «Oui, on a peur, parce qu’il nous écrit n’importe quoi, balance Hélène. Mais on lui téléphone, on lui dit Jean-Luc, on va pas faire ça, et il change. Il est très arrangeant.»
Faire autre chose que les «Mystères de l’amour»? Hélène jette un œil distrait aux deux appareils photo pointés sur eux à travers la fenêtre de la tente presse: «On n’a pas le temps. C’est confortable, on se marre, ça fait vingt ans qu’on se connaît, les comédiens, les techniciens, les réalisateurs. C’est une famille. On va pas chercher plus loin.»