Séries: Trois raisons de ne pas rater «Southcliffe»
SERIES TV•Canal+ Séries diffuse ce lundi à 20h50 les deux premiers épisodes de la bouleversante mini-série britannique…Annabelle Laurent
Southcliffe, un petit bourg «sans histoires». Jusqu’à ce matin brumeux de novembre 2011. Stephen Morton tue de sang froid sa mère invalide. Puis les personnes qui croisent son chemin. Quinze victimes au total, et une ville plongée dans l’horreur. En quatre épisodes de 45 minutes, «Southcliffe», prix du public à Séries Mania en avril, est l’une des grandes révélations séries de 2013. A ne pas rater ce lundi soir sur Canal + Séries.
Parce que vous avez aimé «Broadchurch» et «The Fall»
Une petite communauté sortie de l’anonymat par un drame, le regard d’un journaliste, l’impossibilité du deuil face à l’inexplicable, la noirceur du propos, la splendeur de la réalisation… On pense à «Broadchurch», diffusée par France 2 à l’hiver dernier. A «The Fall» aussi, car l’identité du tueur est connue dès la scène d’ouverture, et l’intérêt réside ailleurs, dans le pourquoi d’un tel carnage. Deux excellentes séries britanniques qui dérangent, chamboulent, mais valent largement «la peine». «Les séries sont-elles trop glauques?», interroge Télérama. L’ennui, c’est que «« Broadchurch » et « The Fall » ont beau avoir rendu les drames très rudes à nouveau populaires, ils ne sont rien à côté de « Southcliffe »», comme avertissait à l’été 2013 The Guardian.
Parce que vous voulez comprendre
Comme les habitants de Southcliffe, vous voulez comprendre. Comment un homme peut voler quinze vies en l’espace d’une matinée. Pourquoi personne «n’a rien vu venir». C’est à travers une construction déstructurée, déroutante que «Southcliffe» déroule toute sa puissance, explorant à l’aide de flash-back le passé, la culpabilité d’une petite ville qui a laissé le mal-être grandir jusqu’au drame. Le rythme contemplatif, l’atmosphère grise et oppressante du Kent, l’émotion brute: la série hypnotise comme un polar de quatre heures.
Parce que Tony Grisoni et Sean Harris
La mini-série réunit la plume de Tony Grisoni (Las Vegas Parano, Les frères Grimm), la réalisation de Sean Durkin (Martha Marcy May Marlene) et un casting très solide, avec Rory Kinnear (Skyfall, Quantum of Solace, «Black Mirror») et Sean Harris (Prometheus, Red Riding) exceptionnels dans les rôles principaux. Sean Harris a reçu le BAFTA du meilleur acteur pour sa prestation. On retrouve aussi deux acteurs de «Skins», Kaya Scodelario (Effy) et Joe Dempsey (Chris).