TELEVISIONM6 reste indécise quant à la poursuite de Paris Première

M6 reste indécise quant à la poursuite de Paris Première

TELEVISIONLa chaîne emploie une cinquantaine de personnes pour un budget programmes de 15 millions d’euros environ…
Nicolas de Tavernost, le patron du groupe M6.
Nicolas de Tavernost, le patron du groupe M6. - F.STEVENS/SIPA
Anaëlle Grondin

A.G. avec AFP

M6 décidera dans les prochains mois s'il ferme sa chaîne payante Paris Première, que le CSA a refusé de passer en gratuit, en fonction de l'issue de ses négociations avec ses diffuseurs, a déclaré son patron Nicolas de Tavernost.

Paris Première tire l'essentiel de ses revenus des redevances versées par ses diffuseurs, en tête CanalSat, mais aussi par les autres fournisseurs ADSL, du câble et du satellite, qui proposent la chaîne à leurs abonnés. Jusqu'ici, la chaîne touchait des redevances de 17 millions d'euros par an mais les contrats risquent d'être renégociés à la baisse pour janvier.

Un recours contre le CSA?

«La décision du CSA a été une grosse déception. Nous refaisons le tour des opérateurs pour leur demander quelle valeur ils donnent à Paris Première. Soit on continue car les montants sont satisfaisants, soit on arrête, soit on continue à perte en attendant le résultat du recours» devant le Conseil d'Etat, a-t-il expliqué lors d'un point de presse.

M6 envisage de déposer un recours contre la décision du CSA, estimant que le Conseil a fait une erreur d'appréciation sur l'impact économique du passage de la chaîne en gratuit. La décision du Conseil d'Etat risque de prendre au moins un an. Paris Première emploie une cinquantaine de personnes, pour un budget programmes d'environ 15 millions d'euros.

Le groupe veut une chaîne de télé-achat

Le patron de M6 a aussi de nouveau réclamé l'attribution d'un canal de la TNT pour une chaîne de télé-achat, estimant «incompréhensible» que le CSA ne l'y autorise pas, alors que dans les autres pays ces chaines sont «de grands succès», a-t-il dit.

Pour la rentrée, M6, dont les audiences sont passées sous la barre des 10% avant l'été, compte sur plusieurs nouvelles émissions comme «Rising Star», un télé-crochet piloté par les votes des internautes, qui durera environ trois mois à partir de fin septembre. L'émission coûtera au groupe 600.000 à un million d'euros par soirée, un niveau élevé. Mais elle «suscite un gros appétit chez les sponsors, qui recherchent ces émissions interactives», a expliqué Nicolas de Tavernost.

De nouvelles émissions pour remonter la pente

Autre pari, «Cousu main», émission en avant-soirée le samedi, présentée par Cristina Cordula à partir de ce week-end. M6 prépare aussi «Objectif Top Chef», une nouvelle émission de cuisine pour trouver le meilleur chef amateur de France, «Recherche dans l'intérêt des familles», pour réunir des gens séparés par la vie, et diffusera des séries américaines inédites comme «Extant», au thème futuriste, et la saison 2 de «Under The Dom ».