Les Emmy awards, comme les Oscars ou les Grammy's, sont avant tout une cérémonie très politique où les efforts marketing des studios et des chaînes comptent davantage que la qualité d'une série ou le talent des acteurs. La sélection, annoncée jeudi, compte cinq oublis impardonnables.

1.Tatiana Maslany, pour «Orphan Black»

L'an dernier, on se disait que l'Académie n'avait peut-être juste jamais regardé l'excellente série «Orphan Black», diffusée sur BBC America. Cette année, l'oubli est une faute professionnelle. L'actrice canadienne, qui incarne plusieurs clones, est toujours épatante, même si la seconde saison vire un peu au n'importe quoi.

2. «Sons of Anarchy»

Ces motards-là sont sans doute trop dangereux pour les Emmy's. Le coup de gueule du créateur, Kurt Sutter, pour la non-sélection de sa femme, Katey Sagal, en 2011, n'a sans doute rien arrangé. Reste que «SoA», qui va s'achever cet été, est sans doute l'un des meilleurs drama du câble. Le syndrome «The Wire» a encore frappé.

3. «The Americans»

Grise et glaciale, cette série d'espionnage pendant la Guerre froide n'est pas la plus sexy sur le papier. Mais après une mise en place un peu lente, c'est devenu une valeur sûre, bien plus subtile qu'«Homeland».

4. «Brooklyn Nine-Nine»

Golden Globe de la meilleure comédie (un peu à la surprise générale, il faut bien l'avouer), ces flics attardés ont montré qu'on pouvait encore proposer des sitcoms réussies en 2014. L'Académie, elle, préfère «Modern Family». Navrant.

5. James Spader, pour «The Black List»

Cette série abracadabrante tient debout pour deux raisons: des rebondissements incessants mais bien dosés, et surtout, la performance jouissive de James Spader comme mastermind criminel. Il y aura plus de place l'an prochain avec la fin de «Breaking Bad» puis l'année suivante avec celle de «Mad Men».