«Masters of sex»: Pourquoi on attend la saison 2 dimanche
SERIES•La série de Showtime sera diffusée en France lundi 14 juillet sur OCS City, 24 heures après la diffusion américaine…Annabelle Laurent
«Masters of sex», l’une des bonnes surprises du cru 2013, est de retour pour une saison 2. Si vous avez raté la saison 1, vous avez jusqu’à dimanche pour un rattrapage avec le DVD sorti mi-mars. En France, la série sera diffusée sur OCS City dès lundi, 24 heures après la diffusion américaine. Pourquoi on trépigne d’impatience.
Une saison 1 pleine de promesses. Présentée comme un «Mad Men» de la révolution sexuelle, la série «Masters of Sex» en partage l’époque, la vie de bureau, la photographie soignée, l’écriture intelligente et le portrait d’une société qui donne à réfléchir sur la nôtre. La saison 1 nous a plongés à la toute fin des années 1950: William Masters, gynécologue brillant adulé par ses pairs, se met en tête d’explorer les mystères du sexe et ses effets physiques… Sujet qu’il envisage avec toute sa froideur et sa rigueur scientifique, branchant des électrodes aux cobayes anonymes qui viennent, pour l’amour de la science, se prêter à des séances de masturbation et de coït dans une salle de l’hôpital. Seul, il ne pourrait pas grand-chose: sa secrétaire Virginia Johnson devient son indispensable associée. Hypocrisie de la communauté scientifique, féminisme, homosexualité, religion… La saison 1 a multiplié les angles de vue et les intrigues à suivre.
Quelle issue pour Masters et Johnson? La grande force de la série repose pour l’instant sur son duo principal, porté par les excellents Michael Sheen (The Queen, Midnight in Paris, Nixon/Frost) et Lizzy Caplan («True Blood»). A première vue, William Masters, c’est Don Draper («Mad Men», toujours). Adulé par ses patientes et ses collègues, macho, taciturne et tourmenté par un traumatisme d’enfance. Mais «Masters of sex» a forcé encore plus le trait du antihéros, puisqu’il y a mille raisons de le haïr: la saison 2 va-t-elle nous le rendre un brin plus supportable? Le vrai coup de cœur, c’est Virginia Johnson, une Peggy Olson encore plus libérée, mère célibataire qui tente de tout concilier et envoie valser les carcans de l’époque avec une énergie jubilatoire. La saison 1 s’est achevée sur un cliffhanger les concernant (même si l’histoire vraie est un spoiler en soi), et le trailer promet une saison riche en doutes, compromis et tiraillements:
Du nouveau côté casting. La galerie de seconds rôles ne gâche rien, entre le Nicholas d’Agosto en séduisant Dr Haas, bourré d’ambition, qui a eu la mauvaise idée de s’amouracher de celle qui s’éloigne le plus de son idée de la femme parfaite (soumise, à la maison) ou Caitlign Annaleigh en Libby, l’épouse de Dr Masters désespérément obéissante qu’on a furieusement envie de secouer (et de bâillonner quand elle l’appelle «Daddy»). Pour la saison 2, Betsy Brandt, la Marie de «Breaking Bad» et la comédienne Sarah Silverman (Sarah Silverman Program) ont été annoncées comme nouvelles actrices récurrentes. La première devient Barbara, la nouvelle secrétaire de William Masters. La pauvre.