La Commission d’inspection disciplinaire du Parti communiste chinois a interrompu cette semaine son analyse habituelle des problèmes de corruption du pays pour parler séries, rapporte le blog «China Real Time» du Wall Street Journal.

Un membre d'un groupe académique lié à cette commission anticorruption s’est interrogé dans un article, très lu et commenté mardi, sur la véracité des faits dans «House of Cards», la série de Netflix connaissant un énorme succès auprès du public chinois: la saison 2 disponible le 14 février sur la plateforme Sohu comptabilise déjà plus de 30 millions de vues, soit plus que la saison 1, rapportait début avril US News.

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«L’Amérique est-elle aussi corrompue?»

Pour l’auteur de l’article, si l’abus de pouvoir dépeint dans la série fascine tant le public chinois, c’est parce qu’il est si éloigné de la représentation qu’ils ont des gouvernements occidentaux.

«Ces intrigues sont-elles réelles? L’Amérique est-elle aussi corrompue? Il s’avère en fait que si vous creusez, vous découvrirez que les problèmes de corruption que connaissent les nations occidentales comme les Etats-Unis sont très répandus».

Il ajoute: «Ces gouvernements sont moins honnêtes qu’ils ne s’en vantent.»

D’après le blog du Wall Street Journal, beaucoup d’internautes chinois ont rétorqué que pour une série sur l’abus de pouvoir, Pékin serait sans doute un meilleur cadre que Washington.