«La plus belle région de France»: «L'émission nous rappelle à quel point notre pays est beau»
TELEVISION•M6 lance ce jeudi à 20h50 sa nouvelle émission régionale…Annabelle Laurent
Gloire au patrimoine français. Il y avait déjà -en plus du meilleur boulanger, fleuriste, couturier…- le jardin, la maison, le village préféré des Français… Faites place désormais à «La plus belle région de France», nouvelle émission que lance M6 ce jeudi, avec le premier des cinq primes consacré à la Corse, la Basse-Normandie, la région Rhône-Alpes, le Nord Pas-de-Calais et la Picardie.
Le principe, que 20 Minutes vous détaillait par ici: le téléspectateur redécouvre la beauté de 24 régions présentées autour de trois thèmes, «Paysages», «Merveilles», «Saveurs», aux côtés de trois experts, accompagnés par 73 guides, et avec, à la présentation, Kareen Guiock. Il vote ensuite par SMS pour élire «la plus belle région». Que vient faire M6 sur le terrain des régions, bien connu des équipes de France Télévisions et en particulier de France 3? Thomas Reboulleau, directeur adjoint des magazines d’information de M6, a répondu à 20 Minutes.
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Pourquoi les régions? N’est-ce pas la chasse gardée de France 3 et de France Télévisions?
On implique déjà souvent les régions dans des programmes existants, comme «Un Dîner presque parfait», ou «La meilleure boulangerie de France». Mais se lancer sur le patrimoine est effectivement nouveau pour M6. Les émissions existantes sur France Télé ne touchent pas notre cœur de cible que sont les moins de 50 ans, le public familial. Il y a en France une vraie fierté régionale qui est également portée par les jeunes, par le public d’M6, et qui n’avait pas lieu de s’exprimer. L’engouement et la fierté régionale montent, il y a un vrai attachement à l’exception culturelle… On se rend compte qu’on a un pays extraordinaire dans toute sa diversité.
Que pensez-vous apporter de différent?
C’est un jeu, il y a une part ludique. Et on a humanisé fortement ce programme, avec ces 73 guides qui défendent leur coin, et que rencontrent les experts, qui sont un peu une marque de fabrique d’M6. Dans le montage, le rythme, la musique, c’est une écriture M6. Une écriture qui a évolué parce qu’elle a été beaucoup copiée, pompée. On passe notre temps à réfléchir sur comment la renouveler.
Les phoques de la baie de Somme, la dune du Pilat… Le risque n’est-il pas de ne montrer que des clichés?
On s’est posé la question pour chaque région. Mais c’est difficile d’aller en Normandie sans passer par le Mont-Saint-Michel, même si ce n’est pas d’une originalité folle. On s’est dit qu’on le montrerait autrement, et surtout, que c’était une première émission, qu’on pourrait peut-être y retourner pour une saison 2…
C’est envisagé?
On pourrait faire une 2e, une 3e année, j’espère! Passer 24 minutes sur une région, c’est très frustrant. On pourrait aller dans plusieurs pays, si l’émission prend.
M6 a réalisé en avril son plus mauvais mois depuis 20 ans, certaines nouvelles émissions n’ont pas pris… Avez-vous un objectif d’audience?
Il y a eu un creux… mais ça reprend, «Zone Interdite» a fait son record de la saison dimanche dernier. Il faut voir comment ça évolue sur cinq émissions, quels seront les retours, c’est un vrai pari. On ne nous a pas fixé d’objectif ni dit «faut faire tant ou ça s’arrête». On a envie d’y croire, envie que ça plaise. Mais en ces temps où on est ronchons en France, jamais contents de nous, l’émission nous rappelle à quel point notre pays est beau.