L’année dernière «Real Humans» a été très suivie sur Arte, récoltant audiences et bonnes critiques. Dans cette série d’anticipation, les humains cohabitent avec les «hubots». Des robots très, très humains. Ils sont comme l’explique Pia Halvorsen «une métaphore qui permet d’explorer des sujets de société, cela pourrait être les immigrés, les personnes à orientation sexuelle autre, les personnes sans emploi… ». Pia Halvorsen incarne Inger Engman. Avocate, elle défend les droits des hubots. Comme Inger, Bea incarnée par Marie Robertson est un personnage central de la série, particulièrement dans cette saison 2 (ce jeudi à 20H40 sur Arte) où elle prend la tête du combat pour la libération des hubots.

Paroles d'une comédienne qui incarne une humaine, et d’une comédienne qui joue une hubot.

Deux personnages aux fonctions opposées

Pour Pia Halvorsen, Inger «est le personnage qui fait le lien avec les téléspectateurs. Le monde d’Inger, sa famille, son travail, est complètement le nôtre, cela permet d’accrocher le public, de rendre tout cela crédible même si on parle d’hubots». A l’inverse Marie Robertson estime que son Bea est «complètement enfermée sur elle-même et sans interaction avec les autres personnages. Elle a son propre agenda.». Et les séquences qui la mettent en scène sont parmi les plus trash, «encore davantage dans cette nouvelle saison, qui est plus sombre, plus violente. Mais aussi plus humoristique!».

Comment jouer un hubot, comment jouer avec des hubots ?

Pia Halvorsen incarne certes une humain, mais elle explique que «jouer avec des hubots est parfois compliqué. Pendant la saison 1 j’ai eu des fous rires tellement certaines situations étaient amusantes, notamment lorsque une de mes amies sort avec un hubot». Pour Marie Robertson le travail de jeu a été plus conséquent. «Il faut désapprendre tout ce qu’on a l’habitude de faire en tant qu’actrice, explique-t-elle. Normalement quand je joue j’essaie d’être relaxe, d’oublier que je joue. Là il faut au contraire être très consciente de chaque geste, chaque regard, créer une mécanique visible avec son corps. On a fait des réunions avec un instructeur d’hubots, où on s’est mis d’accord avec les autres hubots sur la façon dont on agissait lorsqu’on était débranchés ou quand on se réveillait. Même si tous les hubots selon leur degré de technologie n’ont pas non plus la même gestuelle. Le plus drôle c’est lors des shootings photos pour la série. Il faut que je passe de moi à Bea et donc que je change l’intensité de mon regard et mes poses!».

Des rôles modernes

«Le rôle d’Inger est tellement riche, estime Pia Halvorsen. C’est de la modernité à l’état brut.». Marie Robertson. «Je suis tellement heureuse de pouvoir incarner Bea qui mène ses combats, sa vie, qui peut être grossière, méchante, violente, parfois adorable personne et d’autres fois dure comme une machine.»

Pourquoi les Français aiment plus les hubots que les suédois

«La série est regardée ici note Marie Robertson, je le constate lorsqu’elle est diffusée puisque dans la rue les gens veulent me toucher, pour toucher du hubot et que je suis obligée de les calmer!». Mais, la France est selon Pia Halversen «le pays qui a le mieux compris «Real Humans». En Suède j’ai parfois l’impression que les gens préfèrent regarder les séries qu’ils ont déjà vu trois fois plutôt qu’une nouveauté comme «Real Humans»! C’était un bonheur devenir présenter la série à Paris.»