Retour plutôt réussi pour Jack Bauer
TELEVISION•Quatre ans après la fin de la série, «24: Live Another Day» a réalisé un score d'audience honnête...Philippe Berry
Dammit, Jack is back! Alors qu'on croyait sa mort télévisuelle définitive, Kiefer Sutherland revient dans son rôle culte. Et après un break de quatre ans, la Fox peut respirer. Diffusées lundi soir aux Etats-Unis (et en France sur Canal+), les deux premières heures de «24: Live Another Day» ont réalisé une audience comparable à celle de la fin de la saison 8, rassemblant huit millions d'Américains devant leur écran, pour un score correct de 2.7 dans la catégorie-clé des 18-49 ans.
L'audience ayant en général tendance à baisser sur les premières semaines, il faudra attendre lundi prochain pour avoir une meilleure idée du potentiel de ce retour. Pour l'instant, il s'agit du 4e meilleur démarrage de l'année pour un drame, et «24» avait de la concurrence entre «The Voice» et «Dancing with the stars».
Fox a vendu cette saison de 12 épisodes comme sur «série événementielle limitée». Traduction: si l'audience est au rendez-vous, la série reviendra l'an prochain; dans le cas contraire, la chaîne pourra arrêter les frais sans trop perdre la face.
Des critiques globalement positives
Quatre ans après la cavale vengeresse de Jack Bauer, cette saison se déroule cette fois à Londres, lors de la visite du président américain. On est toujours en temps réel, avec des ellipses temporelles entre certains épisodes. Quelques têtes familières font leur retour: Chloé O'Brian (Mary Lynn Rajskub), reconvertie en hackeuse, l'ex-secrétaire à la défense, James Heller (William Devane), lui, est devenu président, et sa fille, Audrey Raines (Kim Raver) est mariée à son chef de cabinet. Du côté des nouvelles, Yvonne Strahovski («Chuck») incarne un agent de terrain qui traque Bauer et Michelle Fairley («Game of Thrones), une grande méchante.
Globalement, les critiques américains sont contents de retrouver la série (70% de moyenne sur Metacritic). A l'écran, les ficelles scénaristiques sont toujours aussi grosses et Kiefer Sutherland crie toujours autant. Mais le plaisir, après des saisons 6-8 pas vraiment inspirées, est bien là. En s'ancrant dans l'ère moderne (post-Snowden, WikiLeaks et drones, notamment), «24» a au moins un mérite: celui de ne pas être complètement has-been.
>> La bande-annonce en VO
Avez-vous regardé la série sur Canal+ lundi (avant une diffusion «normale» le mardi soir pour la suite)? Que pensez-vous de ce come-back?