TELEVISION«Des paroles et des actes»: Marine Le Pen refuse de débattre avec Martin Schulz, France 2 le décommande

«Des paroles et des actes»: Marine Le Pen refuse de débattre avec Martin Schulz, France 2 le décommande

TELEVISIONThierry Thuillier, le directeur des programmes et de l’information de la chaîne, récuse tout traitement de faveur…
Anaëlle Grondin

A.G.

Invitée ce jeudi soir dans l’émission «Des paroles et des actes», la chef de file du FN Marine Le Pen a posé ses conditions. Elle ne viendra pas si France 2 la met face à Martin Schulz, président du Parlement européen et tête de liste des socialistes européens aux prochaines élections. Une demande que France 2 a acceptée, selon le correspondant à Bruxelles de Libération.

Le débat franco-allemand n’aura donc pas lieu. Marine Le Pen «craignait d’avoir face à elle un contradicteur pugnace qui sait parfaitement ce qu’elle ne fait pas au Parlement européen», écrit Jean Quatremer, en charge des questions européennes pour le quotidien.

«Une liste de personnes susceptibles de débattre avec l’invité principal»

«Est-ce aux invités de choisir leurs contradicteurs? N’aurait-il pas été davantage conforme à la déontologie journalistique que David Pujadas renonce à inviter Le Pen?», demande-t-il. Interrogé par Libération, Gilles Bornstein, le rédacteur en chef de l’émission «Des paroles et des actes» s’est justifié ainsi: «On ne peut pas obliger Marine Le Pen à débattre avec quelqu’un. Si elle ne choisit pas les journalistes qui l’interrogent, elle a le droit, comme tout le monde, de choisir son interlocuteur.»

De son côté, Thierry Thuillier, le directeur des programmes et de l’information de France 2, a déclaré au Figaro: «Marine Le Pen n’a pas eu de traitement de faveur. Les conditions de participation à l’émission ne sont pas discutables. Personne ne peut choisir ses intervieweurs. En revanche, il y a une liste de personnes susceptibles de débattre avec l’invité principal. Ca se fait à chaque fois.» Pour l’émission jeudi soir, Marine Le Pen sera finalement opposée à Alain Lamassoure, tête de liste UMP pour les élections européennes en Île-de-France.