TELEVISIONGary Glasberg, showrunner: «Dans 'NCIS', les personnages comptent plus que le crime»

Gary Glasberg, showrunner: «Dans 'NCIS', les personnages comptent plus que le crime»

TELEVISIONCe soir, le personnage de Ziva quitte la série policière «NCIS: Enquêtes spéciales », au bout de 11 saisons…
Anne Kerloc'h

Anne Kerloc'h

Onze saisons déjà et un départ en deux épisodes, dés ce vendredi. Sur M6, l'agente Ziva David (Cote de Pablo) quitte «NCIS: Enquêtes spéciales». A l'occasion du départ de ce personnage historique dans une série qui est la plus regardée aux Etats-Unis, nous avons interrogé Gary Glasberg, le showrunner et producteur.

Les personnages de «NCIS» fonctionnent vraiment comme une famille, Gibbs est un peu le père, Duckie l’ongle plein de sagesse, Di Nozzo le fils aîné… cet esprit familial vous semble crucial?

Absolument, l’alchimie particulière qui circule dans l'équipe est une des raisons majeures du succès de la série, qui se regarde en famille. Le public aime cette connection particulière des personnages entre eux, leurs émotions. Cela les renvoie à celles qu’ils vivent. Un vrai partage.

La série a connu le succès mais de manière progressive… cela ne n’est pas fait tout de suite…

Elle s’est vraiment développée année après année. En onze ans, l’amour du public pour les personnages n’a cessé de grandir, et l’audience avec lui, partout dans le monde, pas seulement aux Etats-Unis. En matière de séries, il faut essayer de donner un scénario solide, de superbes fondations, et après, construire brique à brique. Le temps est un vrai cadeau.

Parlons de Duckie (David McCallum), il était important d’introduire un élément britannique dans une série américaine ?

Le jour où j’ai décidé de recruter David, je n’ai pas nécessairement pensé à ses origines [écossaises, NDLR] mais au fait qu’il a une personnalité unique et qu’il incarnait tout ce que nous recherchions dans le personnage de Duckie. David est vraiment un acteur à part.

Pourquoi avoir situé l’action dans le Service d’enquêtes criminelles de la Marine ?

Il fallait un univers qui n’avait pas été exploré dans une série de prime-time. Chaque corps d’armée a sa section d’enquêtes, chacune avec ses manières de travailler.

Après « NCIS Los Angeles» vous prévoyez d’autres spin-off?

Oui, tout à fait, nous planchons sur un spin-off dont l'action se déroule à la Nouvelle Orléans.

Ce soir, Ziva s’en va… et ça dure deux épisodes...

Son départ était très dur, très compliqué. Scénaristiquement, il y avait une matière extraordinairement émotionnelle, notamment grâce à son duo avec Tony Di Nozzo. Impossible de lui dire adieu en un seul épisode. Et puis... personne n’avait prévu que Ziva nous quitte!

Son interaction particulière avec Di Nozzo va manquer sérieusement à la série….

C'est très délicat et complexe, nous aurons plusieurs épisodes sans Ziva, puis va débarquer un nouveau personnage, très différent d’elle, mais avec une personnalité tout aussi puissante.

11 saisons déjà… vous avez la pression pour la 12?

«NCIS» est très populaire, nous aimons cette série et allons faire en sorte qu’elle ait une longue vie. Mais nous n'avons pas d’autre pression que celle que nous nous mettons nous même!

Le Mossad (les services secrets israéliens) est finalement un «guest» important dans la série. Mais n’en sera-t-il pas autrement avec le départ de Ziva ?

Il est tout à fait possible que l’on retrouve des agents du Mossad dans de prochains épisodes car j’aime beaucoup certains des acteurs qui les incarnent.

En quoi «NCIS» est différente d’autres séries policières, pour vous?

Elle fonctionne grâce à un mélange assez spécial de comédie, de suspense, d’action, et ce, tout le temps. J’aime penser que la raison pour laquelle le public nous rejoint c’est pour passer du temps avec les personnages, rire avec eux, les suivre dans leurs expériences de vie… que le téléspectateur s’intéresse plus à eux qu’au crime!