François Hollande «déteste» BFMTV? Alain Weill et l’Elysée démentent l’info du «Point»
TELEVISION – Le patron de BFMTV et l’Elysée prétendent avoir des relations cordiales, contrairement à ce qu’affirme l’hebdomadaire dirigé par Franz-Olivier Giesbert…Anne Demoulin
Quelle est la chaîne d’info préférée du président de la République? Pas BFMTV, selon l’hebdomadaire Le Point. «Alain Weill (patron de BFMTV, ndrl) est un sale type et LCI propose un traitement de l'information plus professionnel», aurait lâché le président, lors d’une conversation off. Le journaliste a également ajouté que «François Hollande déteste le ton de BFMTV».
L’amendement «LCI»
Une position qui, selon l’hebdomadaire, expliquerait l’adoption par le parlement le 1er octobre du projet de loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public et du fameux amendement «LCI» qui permet au CSA de faire passer une chaîne payante sur la TNT gratuite, sans passer par un nouvel appel d’offres. Et à la chaîne d’info continue de TF1 de devenir gratuite à compter du 1er janvier 2015, comme le souhaite Nonce Paolini, le patron du groupe.
Alain Weill «n’y croit pas»
Via son compte Twitter, Alain Weill a assuré avoir de bonnes relations avec l’Elysée. La chaîne avait d’ailleurs obtenue une interview du président de la République lors de son déplacement en Israël et dans les territoires palestiniens.
« Ne crois pas aux propos prêtés par Le Point au Président. Relations cordiales et professionnelles comme l'Elysee vous le confirmera. — Alain Weill (@alainweill) 28 Novembre 2013 »
Un démenti de l’Elysée
L'entourage de François Hollande contredit également Le Point. «Les choses sont très claires, le Président n'a jamais parlé de la sorte de BFMTV ou de M. Weill. Tout ça est assez lamentable. Ceux qui connaissent François Hollande savent qu'il n'emploie jamais ces mots», a confié Christian Gravel, le conseiller chargé de la presse à nos confrères de Puremedias.
Des journaux rapportent des propos négatifs
Le pouvoir socialiste a cependant déjà tenu des propos négatifs au sujet de BFMTV. Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a récemment comparé cette dernière à Fox News, une chaîne américaine conservatrice.
Michel Sapin, le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, aurait critiqué «l'emballement médiatique» provoqué par ces chaînes, sur lesquelles «une tornade chasse l'autre», dans L’Opinion.
L’arbitrage du CSA au sujet de LCI
Nonce Paolini a confirmé avoir demandé que LCI devienne visible par tous gratuitement. Une décision qui déservirait BFMTV. «On ne peut pas être indifférente au sort de LCI», a déjà affirmé la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Le CSA sera donc l’arbitre de cette guerre des chaînes d’infos en continue.