SERIESDarby Stanchfield: «Les femmes de "Scandal" vont à l’encontre des stéréotypes»

Darby Stanchfield: «Les femmes de "Scandal" vont à l’encontre des stéréotypes»

SERIESLa saison 3 de «Scandal» qui a commencé ce mardi sur Canal+ Séries, seulement cinq jours après son lancement très suivi sur ABC aux Etats-Unis. «20 Minutes» a rencontré Darby Stanchfield alias Abby Whelan...
Annabelle Laurent

Annabelle Laurent

Habituée jusqu’ici aux seconds rôles («Mad Men», «NCIS», «Castle»), Darby Stanchfield a vraiment décollé grâce à «Scandal», où elle joue Abby Whelan, une enquêtrice opiniâtre et grande gueule, l’une des seules à oser résister à sa chef Olivia Pope (Kerry Washington), au sein de leur cabinet qui «règle», en flirtant avec les limites de la loi, les affaires louches du tout Washington.

Aux Etats-Unis, la saison 3 vient tout juste d’être lancée sur ABC, avec 10,5 millions de téléspectateurs au rendez-vous, un record. Avec un délai inédit car très court -seulement cinq jours- Canal+ Séries l'a diffusée à son tour ce mardi, devant L’occasion de revenir avec elle sur le rôle de Darby Stanchfield, rencontrée en juin dernier au Festival de télévision de Monaco, dans cette efficace série politique signée de la showrunner Shonda Rhimes, déjà derrière «Grey’s Anatomy» et «Private Practice».

Vous devez vous amuser avec ce rôle…

J’adore le fait qu’Abby soit si bagarreuse. Elle n’a aucun filtre, tout ce qu’elle pense sort de sa bouche et elle se fiche de ce que les gens pensent, ce qui peut avoir des conséquences soit dramatiques soit comiques. J’aimerais être davantage comme elle dans la vraie vie… Enfin pas vraiment, sinon je me ferais probablement virer de la série (Rires)!

Sa relation aux hommes évolue beaucoup dans la saison 2…

Ça, oui! A chaque fois que je recevais le script, je me disais: «Bon, je vais encore finir nue dans cet épisode ou pas?» Abby semble être la plus stricte de tous parce qu’elle a des avis péremptoires sur tout, et pourtant, de tous les personnages, c’est celle qui se déshabille le plus souvent! Mais elle est très fragile, elle a encore des problèmes non résolus, du fait d’avoir été abusée sexuellement par son ex-mari, ce qui est très intéressant à jouer.

Comment la comparez-vous à sa chef, Olivia Pope?

Olivia a une merveilleuse intuition et s’y fie. Abby a une bonne intuition mais ne s’y fie pas du tout, elle n’a pas autant d’assurance qu’elle le prétend. Elles ont aussi des points communs. Elles sont malheureuses dans leur vie amoureuse. Elles ont un sens aigu de la loyauté. Et elles parlent peu, ce que j’apprécie particulièrement. Cela va à l’encontre du stéréotype de la femme qui s’assoit et parle de ses sentiments pendant des heures.

Qu’apporte justement Shonda Rhimes aux personnages féminins?

Shonda écrit des rôles en plusieurs couches, traversés d’émotions contradictoires, que ce soit pour ses personnages féminins ou masculins. Mais en tant que femme, elle écrit bien sûr avec la sensibilité d’une femme, et c’est un plaisir.

Cela vous change?

A vrai dire, la plupart de mes rôles ont été intéressants et complexes. Je crois que j’ai été très chanceuse sur mes castings!