«Un village français», l’Occupation sous grande tension sur France 3

«Un village français», l’Occupation sous grande tension sur France 3

TELEVISION – La cinquième saison d’«Un village français» joue à fond le suspense et la tension dramatique…
Alice Coffin

Alice Coffin

«Un village français» plus fort que «Game of Thrones». La série américaine a traumatisé ses fans avec ses meurtres à répétition lors de la dernière saison? Que ceux du programme lancé par France 3 il y a cinq ans s’accrochent pour la saison 5 qui commence ce mardi à 20h40. Tout y est suspense, rebondissements, cliff hangers et intensité dramatique. La campagne de spots de pub lancé au ciné donne le ton. On y voit une scène d’«Un village français» dans laquelle un jeune enfant demande à un officier allemand «Et mon père, vous allez le tuer?» Le nazi répond en regardant les spectateurs «vous le saurez en regardant la saison 5 d’"Un village français"».

Pourquoi cette série d’abord connue pour être une excellente mise en scène de l’occupation fait-elle la part si belle au suspens?

Le public a compris que la série parlait d’Occupation, maintenant place au suspens

«On est à près de 50 épisodes, au bout du 15ème le public connaissait déjà la musique, avait compris que le Village Français présentait d’une façon naturaliste un village sous l’Occupation, explique le créateur de la série Frédéric Krivine. Cela ne suffit pas à faire le spectacle, au bout d’un moment il faut captiver le spectateur sinon il zappe. Donc créer de la comédie humaine, de l’addiction avec des crescendo et des personnages qui ont un max de problèmes!».

De nouveaux personnages pour ne pas finir «comme la saison 10 de Friends»

Cette saison conserve les excellents personnages et acteurs précédents, et en ajoute effectivement de nouveaux. «C’est obligatoire dans une série de renouveler la ménagerie, poursuit Krivine. Si on fait toujours faire le même tour aux mêmes animaux, ça termine comme la 10è saison de «Friends» où Joey et Rachel sortent ensemble, ce à quoi personne ne peut croire». Outre cette volonté de captiver le public, et ne pas affadir la trame narrative, la qualité dramatique de cette nouvelle saison tient aussi «à l’arrivée du réalisateur Jean-Philippe Amar, note Krivine, et au fait que la chaîne contrairement à la saison précédente ait opté pour un bloc d’une fois 12 épisodes, et non pas de deux fois 6, ce qui permet de faire monter la tension, de développer des intrigues, jusqu’au bouquet final». Une réussite qui durera encore deux saisons.