Retour vers les séries cultes des années 2000
TELEVISION•Les nouvelles chaînes de la TNT rediffusent «Friends», «Dr House» et «Desperate Housewives». Pourquoi nous les avons aimées et pourquoi on en redemande...Anne Demoulin
«Dr House» consulte chaque jeudi à 20h50 sur HD1. Les «Friends» se retrouvent au Central Perk en en version remasterisée HD et multilingue du lundi au vendredi à 17h sur D8. Et la première partie de poker des «Desperate Housewives» a été rediffusée ce mercredi à 20h45 sur 6Ter. Au-delà des logique de groupe télé (HD1 appartient au groupe TF1 qui diffuse « Dr House », 6Ter à M6…. Le téléspectateur y trouve son compte. Les raisons pour lesquelles nous les avons aimées et pourquoi on en redemande!
Qui a peur des «Desperate Housewives»?
En 2005, la Frist Lady Laura Bush s’exclamait à la Maison Blanche: «I’m a desperate housewife». Et Hollywood mettait en vedette des actrices quadragénaires. L’intérêt pour les aventures des quatre ménagères devenait planétaire.
Les garçons fantasmaient sur Susan, Lynette, Bree et Gabrielle, «capables de tout» pour percer le lourd secret de Mary Alice, la voix-off venue d’outre-tombe. Les filles sur le beau jardinier et le charmant plombier. On aimait le côté soap glamour et l’humour.
Et on frémissait aussi. Combien de morts ont hanté les allées de la banlieue apparemment si tranquille de Wisteria Lane?
Celui qui a adoré «Friends»
Dans les années 1990, on regardait «Hélène et les garçons». Quand «Friends» est apparu (dès 1996 sur Canal Jimmy, puis sur France 2 en 1997), ce fut une révolution narrative. Cette sitcom comportait non pas une, mais trois intrigues par épisode.
On s’est pris d’affection pour cette bande de six new-yorkais: l’obsession de Monica pour le ménage, les sarcasmes de Chandler, la chanson «Tu pues le chat», (Smelly Cat en V.O) les nombreux divorces de Ross et le running gag du «gros tout nu». Et on a craqué pour la «coupe à la Rachel», restée selon une étude britannique, la plus tendance au monde jusqu’en avril 2013.
Sans compter toutes les stars holywoodiennes ont voulu faire une apparition dans le show: de Brad Pitt à Georges Clooney en passant par Bruce Willis.
Dans les bars, on a vu apparaître des canapés, comme celui du Central Perk, où l’on débattait sur le fait de savoir si Ross et Rachel étaient bien en train de «faire une pause», en poussant des «Oh my God» très appuyés.
Elémentaire, mon cher «Dr House»
«Dr House» a surtout consulté sur TF1 à partir de 2007. Le dernier épisode de la série médicale procédurale a été suivi par 7,8 millions de d’accros aux enquêtes de l’épidémiologiste sous Vicodine.
On avait aimé le gentil Dr Carter. On allait aimer le détestable Dr House. Boiteux, toxicomane, insubordonné, misanthrope, cynique et parfois irresponsable, House bouleversait les codes du héros soignant.
Chaque épisode était construit comme une enquête policière. Et on était fasciné par les extraordinaires capacités de déduction de ce double de Sherlock Holmes. Et ses tergiversations avec son confident, le Dr Watson. Euh, Wilson.
La série nous a aussi permis d’enrichir notre vocabulaire médical. Pour le plus grand malheur des vrais médecins: «"Dr House" a popularisé le concept très complexe, et très rare, de la maladie auto-immune chez le grand public», résumait le Dr Marceau, médecin urgentiste. Et de conclure par: «Ce n’est pas un lupus».