Super Nanny est de retour, et pas qu’un peu. Les chaînes s’y mettent à deux pour remplacer à la rentrée Cathy Sarraï, la nounou à chignon de M6 décédée le 20 janvier 2010. Pour M6, ce sera «Les Nannies» - deux éducatrices, une pour les petits, une pour les ados, tandis que NT1 vient d’annoncer qu’elle reprenait le format original. A la rentrée également.

>> Lire par ici l'interview croisée des Nannies

Une surprise désagréable pour M6? «On savait que Shine («The Voice», ndlr) avait racheté le format, qui est là pour avoir une vie, tout est très clair!», rétorque Anne-Sophie Larry, directrice unité de programmes pour les productions externes de flux chez M6.

«Un temps de deuil nécessaire»

«Mais pour nous, Super Nanny, il n’y en a qu’une, et c’était Cathy Sarraï», poursuit-elle. La chaîne explique avoir voulu «laisser un temps de deuil nécessaire» avant de relancer un nouveau concept sur l’éducation, qui sera différent parce qu’il «élargit le champ de compétences» et les problématiques, en abordant les troubles alimentaires, la violence, les addictions…

Et en recrutant deux éducatrices au lieu d’une, pour que le changement de concept soit évident pour le public? Même pas, assure M6, qui partait au départ en quête d’une seule remplaçante, mais n’a finalement «pas pu choisir».

«Un enfant de 8 ans qui parle comme dans les clips de rap»

Emilie, 29 ans, s’occupe donc, comme «Super Nanny», des enfants en bas âge, tandis que Jocelyne, 53 ans, aide les parents à venir à bout de situations ingérables avec leurs ados.

Alors, promis, ce sera différent? «Depuis le début de Super Nanny, huit ans se sont écoulés, la société a évolué, les problématiques sont nouvelles», ajoute Marie Genest, directrice des magazines et des divertissements chez Fremantle Media, qui produit les «Nannies».

«Un ado ne s’éduque plus du tout comme il y a dix ans», renchérit Jocelyne. Pour Emilie, «les tout petits qui savent manipuler une tablette avant de savoir marcher, ou un enfant de 8 ans qui parle comme dans les clips de rap qu’il a vu sur Internet, oui, ça change!»