Assises de l'audiovisuel: La télévision française «se trouve à un tournant», affirme Aurélie Filippetti
MEDIAS•La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a ouvert ce mercredi à Paris les assises de l'audiovisuel...J.M. (avec AFP)
«L'audiovisuel français, et l'audiovisuel européen d'ailleurs, se trouvent à un tournant», a déclaré mercredi Aurélie Filippetti devant des professionnels de la télévision et parlementaires, réunis au Grand Palais toute la journée pour réfléchir à l'avenir du secteur audiovisuel. «Nous avons un impératif, c'est d'aller plus loin qu'une simple mise à jour du cadre législatif et réglementaire», a ajouté la ministre de la Culture. «Il y a des défis extrêmement importants. La révolution numérique est une révolution des usages et une révolution aussi du modèle économique sur lequel repose notre système audiovisuel. Donc il faut repenser le modèle, le faire évoluer», a-t-elle dit.
«Des évolutions réglementaires et législatives à un horizon d'un an»
Lors de cette journée, «il ne s'agit donc pas simplement entre nous d'échanger des idées, des analyses, des retours d'expérience, mais bien de faire émerger des exigences et des propositions très concrètes pour permettre une action à une échéance brève», a-t-elle encore poursuivi, soulignant «souhaiter que cela puisse déboucher sur des évolutions réglementaires et législatives à un horizon d'un an».
La question du financement des chaînes de télévision à l'étude
Organisées à la demande de la ministre de la Culture, ces assises de l'audiovisuel doivent permettre d'évoquer des questions liées à l'impact d'internet pour l'audiovisuel, dans la foulée du rapport Lescure pour faire évoluer la politique culturelle à l'heure du numérique, remis à la mi-mai. Elles aborderont aussi des sujets sensibles liés au financement des chaînes de télévision, tout comme l'épineuse question des relations entre chaînes de télévision et producteurs indépendants, que les premières veulent réformer largement.
Ce sujet des relations entre producteurs et chaînes «est sensible et complexe», a reconnu Aurélie Filippetti, précisant que «pour avancer d'une façon constructive et sereine» elle confierait à Laurent Vallet, directeur de l'Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), une mission «pour lui permettre d'entendre les positions de tous» et de «faire des propositions».