TELEVISION«Coucou c’est nous»: TMC revient sur les années Dechavanne

«Coucou c’est nous»: TMC revient sur les années Dechavanne

TELEVISIONLa chaîne TMC rediffuse ce mercredi à 20h50 l’émission «Coucou c’est nous, les moments cultes». Comment et pourquoi cette quotidienne de TF1 lancée en 1992 par Christophe Dechavanne est devenue culte...
Anne Kerloc'h

Anne Kerloc'h

Tu te souviens? Le tigre sur le plateau, Patrice Carmouze essayant de faire marcher des inventions désespérément rebelles. «Coucou c’est nous», émission lancée en 1992 par Christophe Dechavanne entouré de chroniqueurs, s’est durablement incrustée dans le disque dur des mémoires télévisuelles. Oui mais pourquoi coucou c’est culte?

La grande récré

Un bordel très organisé. Patrice Carmouze, rédacteur en chef, explique: «On fonctionnait presque comme un JT avec une réunion de rédaction chaque jour. On travaillait à fond et à 19h on se lâchait en direct!». Le gimmick? «Tout pouvait arriver!» Gadins, glissades, course de karts autour de la maison de la radio… «Aujourd’hui, on serait plus bridés, pour des raisons de sécurité, et le contrôle de l’image est plus fort. Alors qu’à cette époque les invités oubliaient leur égo pour s’amuser». On a ainsi vu André Santini , ex-ministre et maire d’Issy-Les-Moulineaux, participer à une course en lit d’hôpital.



Les grands gamins

l’émission se regardait au premier comme au second degré, et brassait les générations «des étudiants ou lycéens qui y pensent aujourd’hui avec nostalgie», estime Carmouze. Marie témoigne: «J’avais 20 ans. Je me souviens d’expériences farfelues, de témoignages hors normes… et de bonnes crises de rire!». Pierre-Olivier, 14 ans à l’époque, renchérit: «Ill y avait deux clans, les fans de "Nulle part Ailleurs" et ceux qui regardaient Dechavanne! Moi, j’aimais bien les deux, je regardais l’émission deux à trois fois par semaine en sortant du lycée. Les bêbêtes, toucans ou cochons faisant les kakous en plateau plaisaient aux gosses. «Et finalement, quand on faisait le ni oui ni non en appelant des gendarmeries, on faisait nous aussi des blagues de gamins», lance Carmouze



Le grand bêtisier

Si l’émission touchait un téléspectateur sur trois, sa pérennité dépasse de loin sa fenêtre de diffusion de septembre 1992 à juin 1994. Avec des décors qui se cassent la gueule (ou se font détruire par des ours blancs en coulisses), des animaux qui copulent en direct, une Carla Bruni pas encore Sarkozy suspendue dans les airs au cou de Dechavanne, «l’émission a produit des images fortes qui alimentent depuis vingt ans des bêtisiers ou rétrospectives, lance Julien Degroodt, directeur des programmes de flux de Coyote, production qui a réalisé l’émission de TMC. Tout le monde en a vu des extraits! Donc elle a marqué tout le monde!» Et encore, on ne compte pas les zappings sur YouTube…