Les épreuves d'«Amazing Race»
TELEVISION•Difficile course à l'audience pour le jeu de D8...Anne Kerloc'h
Evidemment, quand on vous présente comme un «winner» qui va tout déchirer sur son passage (à pied, à cheval, en 4 X 4...), votre mission est d'assurer. «Amazing Race», format américain multiprimé (CBS) adapté en France par D8 et le producteur Shine, annonçait tout en grand.
«Un challenge»
Promesses d'émotions «Bigger Than Life», sept pays traversés, 50.000 km parcourus, «cet énorme barnum mobilise entre 150 et 200 personnes. La production à Paris doit s'appuyer sur les équipes de production locales des pays traversés. Tout doit être parfaitement calé», détaille Angélique Sansonnetti, directrice de l'unité des productions du réel de Shine.
Reste qu'à ce jour, les audiences avancent à dos de mulet. La semaine dernière, le programme du lundi soir n'a enregistré que 634.000 téléspectateurs et une part d'audience (PDA) de 2,5 % pour le deuxième épisode. Un point de moins que pour le lancement (3,5 %). «En prime time, les programmes qui marchent sur la TNT sont des films, argumente Angélique Sansonnetti. Lancer une émission de flux est un challenge. Et petit à petit, le public va s'attacher à nos concurrents.»
D'où l'importance de multiplier les offrandes au dieu Internet: diffusion des soixante premières minutes de l'émission en avant-première sur le site Dailymotion (une première), comptes Facebook et Twitter. Aux Etats-Unis, la popularité de l'émission sur le réseau est telle que, l'année dernière, un concurrent de l'émission a retrouvé son passeport grâce à Twitter. Les résultats de ce lundi soir, cruciaux, en diront plus sur la cote d'amour numérique et télévisuelle de la version française.