Strasbourg : Elle crée des pantalons « qu’on peut resserrer ou élargir sur trois tailles »
CONFORT•Une Strasbourgeoise a conçu des pantalons équipés de deux boucles ingénieuses. Elles permettent d’ajuster son pantalon selon son ressenti du moment. « Pour garder le confort tout en préservant le style », résume la créatrice Catherine RothThibaut Gagnepain
L'essentiel
- Catherine Roth, une Strasbourgeoise, a crée une ligne de pantalons qu'il est possible d'élargir ou resserrer sur trois tailles.
- Comment ? Grâce à des boucles, en laiton ou aluminium selon la collection, qui ressemblent grossièrement à un fil de fer tordu en spirale. En tourant celles-ci, on resserre ou détend un élastique caché à l’intérieur du pantalon.
- L'entrepreneuse, qui a lancé sa marque « ASUR », est fière de proposer un habit qui, « avec ces bijoux de pantalon, préserve le style tout en gardant le confort ».
Que celles et ceux qui l’ont déjà fait ne rougissent pas. Oui, ouvrir le bouton de son pantalon lorsqu’on se sent un peu trop serré n’est pas interdit ! « Sauf que ce n’est pas très esthétique et il faut ensuite souvent trouver le moyen de le cacher », s’amuse Catherine Roth. Cette Strasbourgeoise de 50 ans était aussi coutumière de ce (mé) fait avant de trouver une solution. Pas en se promenant en jogging mais… en créant des pantalons où la taille peut être adaptée selon son ressenti.
« On peut élargir ou resserrer sur trois tailles, par exemple de passer du 38 au 40 ou du 38 au 36. C’est le pantalon qui s’adapte au corps et non plus l’inverse », reprend la gérante de la marque « ASUR », pour « As you are (Comme vous êtes) ».
« Plus d’un an pour élaborer ces prototypes »
Comment ? Grâce à des boucles, en laiton ou aluminium selon la collection, qui ressemblent grossièrement à un fil de fer tordu en spirale. C’est d’ailleurs de là que l’Alsacienne est partie. « J’ai trouvé la solution de ces formes évolutives en les travaillant alors que j’étais parti à l’origine sur des aimants, reprend-elle. Il m’a fallu plus d’un an pour élaborer ces prototypes. »
Soit deux « Justines » différentes, « l’une baroque et l’autre spirale avec quatre finitions possibles », où vont venir s’accrocher une ceinture interne au vêtement. « En tournant une boucle ou les deux, soit on libère, soit on resserre cet élastique caché à l’intérieur du pantalon », détaille encore Catherine Roth, satisfaite de proposer un habit « où le style est préservé avec ces bijoux de pantalon, tout en gardant le confort ».
Bientôt deux modèles
Chaque pièce comporte également « deux V en lycra très discret à côté des poches qui contribuent encore plus à donner de l’élasticité », ajoute l’entrepreneuse, qui s’est lancée en novembre dernier. Trois ans après avoir tourné la page de « vingt-cinq de carrière comme cadre commercial dans l’agroalimentaire ». « J’ai eu la chance, à ce moment-là, de bénéficier d’un plan social qui m’a donné le coup de boost pour ce projet auquel je réfléchissais depuis un moment ». Depuis qu’elle se sentait « de moins à l’aise dans [ses] vêtements, à part ceux de grossesse ! »
Aujourd’hui, un seul modèle de pantalons « noir ou bleu marine avec une coupe droite un peu resserrée », est en vente sur son site internet ou en ce moment aux Galeries Lafayette de Strasbourg. « Un deuxième est en cours de fabrication avec une coupe droite large et sera disponible dans quelques semaines », précise la créatrice, qui utilise un « tissu fabriqué en France confectionné ensuite dans un atelier familial au Portugal ». « Je voulais vraiment un produit intemporel, durable et de qualité », insiste-t-elle, comme pour justifier le prix (195 euros, avec deux Justines incluses). « C’est le bonheur et c’est passionnant », conclut-elle, sans regretter sa nouvelle voie. A l’aise dans ses baskets… et son pantalon.